Journée de sensibilisation et de réflexion sur le don d'organes et la greffe le 22 juin 2017 . Retrouvez les réponses aux principales questions dans notre article.
Le don d'organes en direct dans le 12/13 Lorraine
Journée de sensibilisation et de réflexion sur le don d'organes et la greffe le 22 juin 2017
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©France 3 Lorraine
La loi
elon la loi, chaque Français est un donneur présumé d’organes et de tissus à moins qu’il ait exprimé de son vivant le refus d’être prélevé. Il n’existe pas de registre du « oui ». Ainsi, la personne qui consent au don de ses organes en vue de greffes n’a aucune démarche à faire. Ce n’estqu’en cas d’opposition qu’il convient de faire connaitre son refus de prélèvement.
Comment signifier son refus
1- en s'inscrivant sur le registre national des refusEn ligne sur le site registrenationaldesrefus.fr oupar l’envoi postal d’un formulaire disponible sur ce même site ou d’une demande sur papier libre
(Agence de la biomédecine, Registre national des refus, 1 avenue du Stade de France, 93212 Saint Denis La plaine Cedex).
2- confier son opposition à un proche, par écrit ou de vive voix
En cas de décès, le proche pourra soit transmettre la volonté écrite et signée, ou faire valoir ce refus oralement (dans ce cas, il lui sera demandé les
circonstances précises de l’expression de ce refus et de signer la retranscription).
Quel que soit le mode d’opposition, il est révisable et révocable à tout moment par la personneconcernée.
Abord des proches dans le cadre d'un potentiel prélèvement
En cas de décès permettant d’envisager un prélèvement en vue de greffes, les équipes médicales cherchent à savoir si le défunt était opposé au don de ses organes et tissus.Pour cela, elles consultent en premier lieu l’Agence de la biomédecine pour savoir si le défunt s’était inscrit ou non sur le registre national des refus. S’il y est inscrit, aucun prélèvement n’aura lieu. S’il n’y est pas inscrit, le personnel médical s’entretient avec les proches pour recueillir une éventuelle opposition exprimée par le défunt.
Journée mondiale du don d'organes et de la greffe : 6000 greffés contre 20 000 patients en attente
Anonymat
Le nom du donneur ne peut pas être communiqué au receveur, et réciproquement. Les proches du donneur peuvent cependant être informés desorganes et tissus prélevés ainsi que du résultat des greffes, s’ils le demandent. La règle de l’anonymat entre donneur et receveur a été prévue
par la loi pour préserver les proches en deuil mais également pour aider les personnes greffées à s’approprier leur greffon, même si beaucoup
d’entre elles pensent régulièrement au donneur.
Le prélèvement
Le prélèvement est un acte effectué au bloc opératoire par des chirurgiens expérimentés dans les mêmes conditions et avec le même soin que pour une personne en vie. Une fois le prélèvement effectué, l'état du corps est restauré. Les incisions sont refermées par des points et recouvertes par des pansements, comme dans toute opération chirurgicale. Les cornées prélevées sont remplacées par des lentilles transparentes.Après l'opération, le corps est habillé avec ses effets personnels et rendu à la famille, qui peut réaliser les obsèques qu'elle souhaite. Aucune trace de l'intervention n'est apparente.
Je suis malade, puis-je donner mes organes ?
Il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes.Les personnes jeunes, âgées, malades ou en bonne santé sont des donneuses potentielles. Lors du décès, l’équipe médicale en charge du donneur évaluera, au cas par cas, les organes et tissus pour s’assurer dela qualité du prélèvement.
Le prélèvement de certains organes peut aussi être envisagé chez des donneurs présentant des antécédents médicaux lourds et sous traitement médical.
Faut-il posséder une carte de donneur ?
En France, la loi fait de chacun de nous un donneur présumé. Il n’y a donc pas besoin d’avoir une carte de donneur pour être donneur d’organes et de tissus. Cependant, certaines personnes peuvent ressentir le besoin de matérialiser leur engagement en faveur du don d’organes et de tissus et disposer d’un support tel qu’une carte de donneur peut leur permettre d’aborder plus facilement le sujet avec leurs proches.La carte ne doit donc pas être considérée comme l’expression officielle de sa volonté en faveur du don d’organes. Cette carte n’est d’ailleurs que rarement retrouvée par les équipes médicales au moment du décès.
Comment s'opposer au don d'organes pour un enfant mineur ?
En France, la loi indique que si la personne décédée est un mineur, le prélèvement d’organes et de tissus ne peut avoir lieu qu’à la condition que chacun des titulaires de l’autorité parentale ou le tuteur y consentent par écrit. En cas d’impossibilité de consulter l’un des titulaires de l’autorité parentale, le prélèvement d’organes et de tissus peut avoir lieu à condition que l’autre titulaire y consente expressément par écrit.
Je ne veux donner qu'une partie de mes organes, comment faire ?
Il est possible de ne donner que certains organes et tissus. Pour ce faire, il faut préciser sur le registre national des refus, les organes et les tissus qui ne doivent pas être prélevés.Il est également possible d’exprimer son opposition au prélèvement de certains organes ou tissus par écrit ou, éventuellement, par oral à l’un de ses proches. Au moment du décès, ce proche pourra faire valoir cette opposition partielle au prélèvement.
Reportage de François Bombard, Laurent Pelletier et Martine Sitaud
Est-ce que je peux choisir à qui seront donnés mes organes après ma mort ?
Le don d’organes et de tissus est un geste altruiste et solidaire. Il n’est donc pas possible de choisir la ou les personnes qui pourront bénéficier du don post-mortem de ses organes. Il est primordial de pouvoir permettre à chaque malade en attente de greffe de bénéficier équitablement d’un greffonvis-à-vis de tous les autres patients en attente.
C’est un don anonyme. Le nom du donneur ne peut être communiqué au receveur, et réciproquement. La famille du donneur peut cependant être informée des organes et tissus prélevés ainsi que du résultat des greffes, si elle le demande à l’équipe médicale qui l’a suivie.
Quelle est la différence entre le don à la science et le don à la recherche scientifique ?
Le don d’organes et de tissus à la recherche scientifique correspond au prélèvement destiné à des laboratoires de recherche pour faire avancer les connaissances médicales (études et expérimentations).Il est possible de s’opposer au prélèvement d’organes et de tissus pour la recherche scientifique en remplissant le formulaire d’inscription sur le registre national des refus sur le site registrenationaledesrefus.fr ou en téléchargeant le formulaire sur ce même site.
Le don du corps à la science revient quant à lui à léguer son corps dans son entièreté, à un établissement d’enseignement, la faculté de médecine, pour queles étudiants apprennent l’anatomie.
Pour faire don de son corps à la science, il convient de contacter la faculté de médecine la plus proche comportant un service de don du corps. Vous trouverezplus d’informations à l’adresse suivante : www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F180
Source : www.agence-biomedecine.fr
Le point sur les greffes
En 2016, 5 891 greffes ont été effectuées en France, soit +2.5 % par rapport à 2015 (5 739 greffes en 2015).En 5 ans (2012-2016), le nombre de greffes d’organes a augmenté de +17 %.
L’objectif d’atteindre 5 700 greffes annuelles du plan greffe 2012-2016 a été dépassé. Cela a notamment été possible grâce à la générosité des donneurs, à la mobilisation quotidienne des équipes hospitalières spécifiquement formées etau soutien des associations. Cette croissance de l’activité est portée par le développement parallèle de toutes les sources de prélèvements de greffons,sans en privilégier une par rapport à l’autre (mort encéphalique, Maastricht III et don du vivant).