Laurent Garcia a cru vouloir bien faire, samedi 9 juin, en saluant par un tweet la mémoire des combattants tombés en Indochine. Mais en y associant le groupe musical du même nom, le député de Meurthe-et-Moselle a montré les limites de l'exercice. Tweeter, c'est (presque) un métier !
"Qui fait le malin, tombe dans le ravin".C'est ce que me disait ma grand-mère, il y a bien longtemps déjà. Une version ancienne de l'adage moderne qui veut que "l'on tourne sept fois ses deux pouces sur le clavier avant d'envoyer un tweet".
Ce conseil est valable également avant l'envoi d'un mail ou d'un commentaire sur Facebook.
Bien sûr, tout cela partait d'un bon sentiment : honorer la mémoire de ceux qui sont tombés en Indochine. Mais Laurent Garcia, ce samedi 9 juin 2018 aurait pu éviter d'y ajouter un lien vers le compte Twitter du groupe musical Indochine !
Dépôt de gerbes à @VilledeNancy pour les soldats morts pour la France en @indochinetwitt
— Laurent GARCIA (@GarciaLaxou) 10 juin 2018
N’oublions jamais. pic.twitter.com/mIZz95rRk0
Bien sûr, les amateurs de ratages (fails) -et du groupe français- n'ont pas tardé à l'interpeller. De façon générale plutôt avec humour.
Ce qui est de bonne guerre.
Et on aurait pu en rester là.
Errare humanum est, perseverare diabolicum
Mais non.Le député (ou est-ce le/la gestionnaire de son compte ?) a voulu réagir aux réactions.
Ce qu'il ne faut jamais faire, en général.
En encore moins en voulant faire le malin (d'où la citation en tête de cet article).
Car en voulant faire croire, dans un second tweet, qu'il avait voulu faire la promotion de la venue prochaine du groupe Indochine au Zénith de Nancy, ce sont d'autres utilisateurs de Twitter que le député a cette fois franchement énervé.
Et à juste titre.
Mon tweet a eu l’effet escompté !!!
— Laurent GARCIA (@GarciaLaxou) 10 juin 2018
Maintenant je peux le dire : tout ça pour faire de la pub pour @indochinetwitt : en tant que député de @VilledeNancy, je suis heureux que ce groupe mythique soit à @VilledeNancy samedi 23 juin, dans deux semaines.
Trois nuits par semaine... https://t.co/aLCmMlYpEk
Car ce que l'on pardonnerait sans trop de difficulté à un internaute lambda, passe beaucoup plus mal de la part d'un responsable politique. Qui se targue, par sa pratique numérique, d'en maîtriser les outils.
Ce qui ne semble pas être tout à fait le cas de Laurent Garcia (@GarciaLaxou, 919 abonnés). Ou de son gestionnaire de compte Twitter.
Echéances électorales
Il n'est toutefois pas le seul dans ce cas.Et à l'approche d'échéances électorales avant lesquelles sans nul doute la prégnance de l'expression numérique va s'afficher, il est probable qu'ils seront nombreux à vouloir tenter l'expérience et tomber dans le ravin.
En tweetant à tort et à travers, sur tout et n'importe quoi, sans aucune cohérence. Juste pour exister.
Car oui, Tweeter, c'est (presque) un métier. En tout cas, ça s'apprend.