Ils forment le noyau dur de l'Orchestre Jose Pereira. José et Ramon sont accordéonistes, ils tournent au gré des bals et des soirées dansantes. Mais les temps sont durs, alors de leurs esprits est sorti "le tchouc", le truc qui va les sortir du trou. Lundi 21 juin sur France 3 Grand Est à 23h50.
C'est un drôle de nom qui intrigue, "le tchouc". C'est le petit nom que Ramon et José Pereira ont donné à la solution qu'ils ont trouvée. Pour pallier la disparition des bals et des tournées qu'ils ont menées tambour battant des années durant. Voici trois bonnes raisons de découvrir ce que c'est lundi 21 Juin à 23h50 sur France 3 Grand Est.
1. Parce qu'on aime les petits bals d'antan
Drôle de truc que ce tchouc ! Imaginé, conçu et bricolé par José et Ramon, et décoré par Marie, il est le pur produit de la fusion familiale pour se sortir d'un mauvais pas. Les deux frères sont musiciens de bal : José aux claviers et à la direction d'orchestre, Ramon à l'accordéon. Avec Marie, l'épouse de José, et accessoirement chanteuse, et quelques amis instrumentistes, ils composent l'Orchestre José Pereira. Un des rares orchestres meurthe-et-mosellan, à tourner encore dans les salles polyvalentes et les communes, au gré de soirées et des thés dansants. Un petit goût de "dans le temps". Au fil des années, les organisateurs de baloches se sont réduits à peau de chagrin, et les "dates" sont venues à manquer. Loin de se laisser abattre par le fil du temps, les frères Pereira ont sorti de leurs esprits fertiles une idée à faire pâlir les autres orchestres régionaux.
2. Pour découvrir ce qu'est le tchouc
Ne comptez pas sur nous pour dévoiler leur truc. Regardez le doc. Il fallait juste y penser. Enfin, quand même, après l'idée, il fallait le réaliser, le fameux tchouc. Et c'est là que ça se corse. Mais l'ingénieux Ramon relève le défi un brin loufoque, un peu brindezingue voire un chouille toc-toc, lancé par son frère. Ils attaquent ensemble la conception de l'œuvre singulière. Marie y met la touche décorative et hop !
Les voilà embarqués dans leur tchouc ! Les premiers clients de l'offre originale restent cois. Ou au contraire ne tarissent pas de questions. Nous, comme dans une aventure de BD ou dans une chanson populaire, on a envie de lancer des toc, des vlam, des vroum et des bim. Voire d'oser le schmilblick, mais ça c'est l'effet tchouc.
3. Parce qu'en plus ça fait des heureux
C'est curieux comme ils ont le sourire facile, les musiciens de l'Orchestre José Pereira. C'est leur clé. José, avec sa faconde bien lorraine, ponctue souvent ses phrases de tonitruants "ha ha ha !" Ramon, qui joue aussi bien le musette au bal, que le tango avec l'Ensemble Tango Mio, a le sourire plus réservé, mais l'œil un peu plus frisé. Car c'est aussi une affaire de regards la musique. Pour partir en rythme, pour froncer le canard, ou juste partager le plaisir.
Le tchouc a rempli son rôle, il a favorisé le contact et rempli quelques journées d'animations, pour le plaisir des musiciens. Mais le Covid est passé par là, cassant l'élan qu'il apportait. Plus de mariages, pas de rassemblements, plus de dates. Les saltimbanques sont cloués à la maison, avec leur tchouc. Mais, alors, qu'il n'a jamais été conçu dans cet esprit, c'est encore lui qui offre une porte de sortie aux instrumentistes. Une sortie vers ceux qui sont confinés, les personnes âgées dans leurs résidences. Beau point d'orgue d'une aventure familiale, amicale, conviviale et musicale.
À la manière de petits bonshommes bleus, j'ai envie de dire : "tchouc, messieurs !"