L'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm), "les fameuses voix du 15", sont en grève depuis plusieurs semaines. Salaires, manque d’effectif, la Lorraine est également touchée par le mouvement même si le service n’est pas perturbé.
Les assistants de régulation médicale, les voix du 15, manifestent jeudi 7 septembre 2023 devant le ministère de la Santé, à Paris, pour réclamer des embauches et de meilleures rémunérations.
La première personne qui répond, la première voix que le patient va entendre, c’est la nôtre. Et nous ensuite on fait le tri. Entre une simple petite écharde enfoncée dans le pied ou le doigt et un accident de la route.
Alexandre Maluga, co-président de l’Afarm
L'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) est à l'origine de ce rassemblement. La grève touche selon elle la centaine de SAMU en France. "Notre première revendication est l'embauche de personnel. Il manque entre 800 et 1.200 assistants médicaux en France. La Lorraine n’est pas épargnée", selon Alexandre Maluga, co-président de l’Afarm, joint par téléphone par France 3 Lorraine. "Les assistants de régulation médicale réclament également une revalorisation salariale. Un assistant débute aujourd'hui à 1.800 euros brut par mois. Ce n’est pas attractif".
En France, l’effectif est d’environ 2500 personnes. "Nous sommes une toute petite corporation". Pour certains hôpitaux, l'appel du 15 est même obligatoire avant d'être admis aux Urgences. "La première personne qui répond, la première voix que le patient va entendre, c’est la nôtre. Et nous ensuite on fait le tri. Entre une simple petite écharde enfoncée dans le pied ou le doigt et un accident de la route. Tous les appels passent forcément par nous. Nous sommes la fameuse permanence des soins".
Cependant le service n'est pas perturbé par la grève. Les salariés se déclarant grévistes restent à leur poste. Les patients doivent toujours téléphoner au 15 avant de se rendre à l'hôpital.
Soulager les services d'Urgence
Dans un bilan publié mercredi, le syndicat Samu-Urgences de France estime que la situation des services d'urgence et des SMUR a "continué de se dégrader" pendant l'été 2023, pour atteindre "une tension sans précédent".