La finale Lorraine est prévue jeudi 25 mars en direct sur YouTube à 18h30. Trois minutes pour convaincre quand on a travaillé plusieurs années sur un sujet de recherche, c’est le défi de "Ma Thèse en 180 secondes".
"Ma Thèse en 180 secondes" : un rendez-vous incontournable du calendrier universitaire et scientifique. Une exception pour l’édition 2020 qui n’a pas pu se tenir en raison de la pandémie de Covid-19. Pour 2021, l’événement se vivra en direct sur les écrans. La finale Lorraine a lieu ce jeudi 25 mars 2021 à 18h30. Elle se déroule à huis clos, avec la seule présence des candidats et candidates et de l’équipe d’organisation. Le public et le jury sont invités à suivre la soirée en streaming sur la page YouTube de l’Université de Lorraine, avec incrustation de l’interprétation en langue des signes française. Pour voter, il est nécessaire de s’inscrire à avant le mercredi 24 mars à 12h.
Gestion, Nature et Intelligence Artificielle
Onze candidats, sept jeunes femmes et trois jeunes hommes, sont en lice pour cette finale MT180, dans des domaines très variés : Biologie, informatique, psychologie, gestion ou encore environnement.
Zakaria a la tête dans les étoiles. Il est passionné d’aéronautique et d’astronomie. Il est doctorant à l'Institut Jean Lamour – IJL (CNRS, Université de Lorraine). Il n’hésite pas à passer de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Ces travaux portent sur la recherche contre le cancer. "Pour tester de nouveaux traitements contre le cancer, il est possible de développer des tumeurs sur les puces électroniques. L’enjeu est de trouver le bon support et de bien le vasculariser afin de garder les cellules en vie lors de l’étude".
Pour Caroline, c’est la nature avant tout. Elle est doctorante au Laboratoire Dynamique des Génomes et Adaptation Microbienne – DynaMic (INRAE, Université de Lorraine). "C’est au contact des racines des plantes que s’unissent les bactéries Streptomyces. Par des échanges d’ADN, elles se spécialisent pour la santé de la population et celle de la plante. Leur étude nécessite de recréer les conditions idéales".
Justine est une passionnée de graphisme et de modélisation 3D. C'est cette passion qui a largement orienté son choix de thèse "Reconnaissance de bâtiments à partir de nuages de points 3D". Elle travaille pour cela au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications – Loria (CNRS, Inria, Université de Lorraine). "Pour simuler les effets du changement climatique en zone urbaine, il faut disposer d’un modèle numérique fiable de la ville. Sa conception passe par la reconnaissance de bâtiments, rues, arbres... À partir de nuages de points en trois dimensions".
Comprendre l’origine, le phénomène et le processus psychologique en jeu permet de les accompagner au retour à la vie civile
Anaïs est psychologue militaire. Un profil atypique pour cette doctorante de l’Université Lorraine au Laboratoire Adaptation, mesure et évaluation en santé. Approches interdisciplinaires – APEMAC (Université de Lorraine). Son sujet de thèse porte sur le stress post-traumatique de certains militaires. "Comprendre l’origine, le phénomène et le processus psychologique en jeu permet de les accompagner au retour à la vie civile".
Pour Arivoara qui est d’origine malgache, il s’agit aussi de relever le défi de la langue. Expliquer sa thèse en français est pour lui très important. Il est doctorant au Laboratoire SILVA (INRAE, AgroParisTech, Université de Lorraine). Il travaille sur le chêne sessile, une espèce d'arbres des forêts des régions tempérées de l'hémisphère nord de la famille des Fagacées. Et son questionnement est simple et complexe à la fois : "Mieux comprendre les espèces et leur réactivité à la sécheresse permet d'anticiper les changements climatiques en Grand Est. La diversité, aurait-elle un rôle à jouer ?"
Pauline aime vulgariser son domaine de recherche. Elle est doctorante au Centre Européen de Recherche en Économie Financière et Gestion des Entreprises – CEREFIGE (Université de Lorraine). C’est peut-être l’un des domaines les plus compliqués à faire comprendre en trois minutes. "Dans la fonction publique territoriale, le directeur général des services évolue au plus proche des élus ; il pilote les projets et dirige les équipes".
Koumba est doctorante à l’Institut de recherches sur l’évolution de la Nation et de l’État – IRENEE. Sa mission mettre des mots sur des notions complexes. Elle résume sa thèse ainsi : "Après un conflit armé ou une dictature, la construction d’une société démocratique relève du défi. Elle passe par la sanction des responsables des crimes et l’établissement d’un cadre de médiation entre auteurs et victimes".
L’intelligence artificielle reproduit les biais des données avec lesquelles elle se construit : misogynie, racisme, xénophobie
Guilherme, loin de son Brésil natal, il est doctorant au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications – Loria (CNRS, Inria, Université de Lorraine). Son domaine est l’Intelligence Artificielle et l’homme qui la construit peut-être à son image : "L’intelligence artificielle reproduit les biais des données avec lesquelles elle se construit : misogynie, racisme, xénophobie. Mettre en place des garde-fous garantit un traitement équitable des informations sensibles".
Aurélia participe pour la seconde fois à ma Thèse en 180 secondes. Mais elle montera sur scène pour la première fois. Elle était candidate en 2020, l’édition qui a été annulée. Elle est doctorante au Laboratoire : Réactions et Génie des Procédés – LRGP (CNRS, Université de Lorraine). Elle va nous expliquer une thématique de recherche singulière : "Les cellules d’ovaires de hamster chinois produisent des anticorps pour lutter contre de nombreuses maladies. Mais faut-il encore pouvoir les nourrir en bonne quantité et au bon moment afin de réussir à les cultiver en laboratoire". Quand, elle n’est pas dans son labo, Aurélie joue du Saxophone pour le fun. On peut aussi la croiser sur des chemins de randonnée dont elle est fan.
Miriam est doctorante au Laboratoire Interdisciplinaire des Environnements Continentaux - LIEC (CNRS, Université de Lorraine). Son travail de recherche questionne l’équilibre des écosystèmes : "Les surplus de nutriments de l’agriculture conventionnelle se retrouvent dans les ruisseaux. Cela affecte l'écosystème. La question est de savoir s’il y a un lien entre les organismes et leurs caractéristiques pour prédire l’évolution des systèmes aquatiques".
Jessica est doctorante au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications, Loria (CNRS, Inria, Université de Lorraine). Elle y travaille avec deux équipes : l'équipe Larsen, qui développe des méthodes pour doter les robots d'une autonomie et de compétences d'interaction à long terme, en tenant compte des capteurs embarqués ou externes dans l'environnement et l’équipe Auctus qui travaille sur des systèmes d'assistance robotique ou des robots collaboratifs pour l'Homme au travail, en particulier dans le secteur industriel.
? Cette année c'est l'@Univ_Lorraine qui clôturera le bal des finales #MT180 des regroupements. Rendez-vous, en ligne, pour cette dernière finale le 25 mars à 18h30 ! ?
— MT180 (@MT180FR) March 18, 2021
⚠ Inscription obligatoire pour participer au vote des internautes ! Plus d'infos ➡ https://t.co/jMuYAxVoWK pic.twitter.com/SxzJcn5QaB
Finale Nationale en juin
Jeudi 25 mars à 18h30, ils s’élanceront sur scène et en direct sur YouTube pour trois minutes de prise de parole. Chacun parlera de son travail de recherche avec pour objectif de convaincre. Les 1ers et 2e prix du jury représenteront l’Université de Lorraine lors de la demi-finale nationale le 1er avril 2021. La finale nationale de MT180 se déroulera en juin et la finale internationale en septembre.