Manifestation contre "le choc des savoirs" : "beaucoup de mesures vont organiser le tri social à l'école et nous le refusons"

durée de la vidéo : 00h00mn32s
Manifestation à Nancy
Environ 200 enseignants et parents d’élèves ont défilé, ce samedi 25 mai 2024 pour protester contre la réforme du "choc des savoir". ©France Télévisions

De nombreux syndicats appelaient à manifester un peu partout en France ce samedi 25 mai contre la réforme dite du "choc des savoirs" de Gabriel Attal. À Nancy, les enseignants ont répondu présent.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Enseignants, personnels de direction et parents d’élève ont manifesté dans la matinée ce samedi 25 mai 2024 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), comme dans de nombreuses villes en France, pour protester contre la réforme du collège dite "choc des savoirs" et tout particulièrement sa mesure phare voulue par Gabriel Attal : la création de groupes de niveaux.

"Beaucoup de mesures vont organiser le tri social à l'école et nous le refusons" explique Clara Ragot, professeure de mathématiques et cosecrétaire adjointe du SNES-FSU en Lorraine, au micro de France 3 Lorraine, "nous ne trierons pas les élèves même si on nous le demande pour faire des groupes de niveau. Les études prouvent que c'est catastrophique, notamment pour les familles qui sont les plus éloignées de l'école. Avec cette mesure, le gouvernement a finalement renoncé à faire réussir tous nos élèves. Et pour nous, c'est inacceptable".

Pas de groupes sans moyens

Ces "groupes", en français et en mathématiques, doivent entrer en vigueur à compter de la rentrée scolaire 2024 pour les classes de sixième et de cinquième, et à partir de la rentrée scolaire 2025 pour les classes de quatrième et de troisième. Pas de groupes sans moyens, répètent les syndicats. "Le premier d'entre eux" poursuit Clara Ragot, "c'est de baisser les effectifs dans les classes. C'est la première chose à mettre en place pour prendre en charge la difficulté scolaire. Et il faut également susciter une attractivité en rémunérant correctement tous les personnels".

Dans un communiqué commun, le Snes-FSU, SUD Education, la CGT éduc'action et la FNEC-FP FO, le Sgen-CFDT, Unsa-éducation, la FCPE, et des syndicats lycéens appelaient "celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d'une école publique, laïque et émancipatrice à manifester pour l'école publique et pour dire non au choc des savoirs". À Nancy, la manifestation a réuni entre 200 et 250 personnes.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information