L’agence Coviva à Jarny est spécialisée dans le maintien à domicile des personnes en perte d'autonomie. Ses salariées devront être obligatoirement vaccinées avant le 15 septembre 2021. Le manque de recul sur les effets de la vaccination inquiète encore.
L’agence Coviva à Jarny en Meurthe et Moselle est spécialisée dans le maintien à domicile des personnes en situation en perte d'autonomie. Elle propose de l’accompagnement dans tous les actes de la vie quotidienne.
Créée en 2015, elle emploie trente salariées. Comme l'a annnoncé Emmanuel Macron, mardi 12 juillet au soir, celles-ci devront être obligatoirement vaccinées contre le coronavirus, avant le 15 septembre 2021. Le manque de recul à propos des effets possibles de la vaccination sur la santé inquiète encore une partie du personnel.
Audrey Steitz prend la gérance de l’agence jarnysienne en 2019, huit mois avant le déclenchement de la pandémie. La jeune femme a dû affronter avec ses équipes une situation inédite, un quotidien bouleversé par le Coronavirus.
Il a fallu improviser
Les assistantes de vie travaillent au quotidien auprès de publics fragiles. Elles ont été très vite sensibles à la situation et ont redoublé de vigilance dans le respect des gestes barrières: « au début c’était compliqué, il a fallu improviser car nous n’avions aucune vision claire de la situation ni équipements de protection nécessaires. Je transmettais les informations au fur et à mesure qu’elles arrivaient ». Malgré ces difficultés, l’agence a continué accomplir ses missions au quotidien au plus près de personnes souvent âgées et angoissées par la situation sanitaire.
Des salariées partagées
A ce jour, un tiers des trente salariées est vacciné. Audrey Steitz reconnait que le sujet fait encore débat au sein de son équipe. « beaucoup manifestent de l’inquiétude. Elles sont partagées entre la nécessité de se faire vacciner et le manque de recul sur les effets possibles du vaccin à long terme ».
Virginie, aide à domicile expérimentée est de celles qui ne souhaitent pas se faire vacciner : « cela s’est fait trop rapidement, nous n’avons pas de recul. Même les médecins entre eux ne sont pas d’accord et je connais des gens qui se sont fait vaccinés et sont tombés malades ». Elle préférerait avoir le choix et voir les gestes barrières renforcés en attendant de voir quels effets peut avoir le vaccin sur la santé.
Si l'aide à domicile regrette l’obligation de se faire vacciner, elle le fera afin de continuer à exercer le métier qu’elle a choisi. A la date du 15 septembre l’ensemble des personnels de l’agence devra être vacciné. En tant que responsable d'agence, Audrey Steitz fera ce qu’il faut pour se conformer à cette exigence mais confrontée à la pénurie de vocations dans son secteur, elle craint que cette injonction ne complique encore le recrutement de personnels compétents.