Deuxième nuit de violences dans le Grand Nancy. Des véhicules ont été incendiés à Vandoeuvre-lès-Nancy et une mairie de quartier a entièrement brûlé sur le plateau de Haye. Les habitants, dépités, dénoncent ces violences.
Ce vendredi matin à Vandoeuvre-lès-Nancy, les habitants découvrent l'étendue des dégâts après une nouvelle nuit de violences consécutives à la mort du jeune Nael à Nanterre.
Ces violences ça ne va rien résoudre, ça ne va pas faire revenir le gamin
Un habitant de Vandoeuvre-lès-Nancy
"Ça a pété dans tous les coins" témoigne cet habitant hébété : "c'était des tirs de mortiers, j'ai jamais vu ça à Vandoeuvre, pourtant on y est bien. Il y a un gamin malheureusement décédé mais ces violences ça ne va rien résoudre, ça ne va pas le faire revenir. Brûler un bus qu'est-ce que ça va apporter, le gars il ne va pas travailler le matin c'est tout. Les gens qui ont perdu leur voiture n'y sont pour rien dans tout ça".
Même incompréhension pour cette femme venue spécialement d'Allemagne pour récupérer des papiers d'identité à la mairie du plateau de Haye à Nancy, un établissement entièrement brûlé cette nuit : "mes papiers ont sûrement brûlé eux aussi, je ne m'attendais pas à ça en arrivant d'Allemagne, j'avais pris une journée de congé pour faire 300 km, c'est pas normal toutes ces émeutes".
Pas de zone de non-droit
Pas de panique du côté de Stéphane Hablot maire PS de Vandoeuvre :
"Malheureusement on est habitués aux violences urbaines. Pour cette fois, à la fois je comprends la colère de ces jeunes, on a tué l'un des leurs, mais il y a des choses qui restent indéfendables, on ne peut pas brûler des services publics comme ça. Aujourd'hui il faut à la fois de la fermeté et de la compréhension mais le dialogue est difficile quand on a des jeunes avec des cagoules et des barres de fer en face". Le premier édile qui, comme d'autres élus locaux, depuis le début des violences, demande l'aide d'Etat.
Sur le terrain cette nuit, le maire de Nancy, Mathieu Klein (PS), a apporté son soutien aux habitants :