Les gardiens de prison bloquent l'accès aux prisons jeudi 17 février. Ils dénoncent "un manque de respect" de la part du ministre de la justice, Eric Dupont-Moretti. Ils réclament également des augmentations de salaire.
Les personnels pénitentiaires bloquent l'accès jeudi 17 février 2022. Un mouvement plutôt bien suivi, à Metz, Toul, Sarreguemines. Tôt ce matin, ils étaient une cinquantaine devant l'entrée de l'établissement de Metz-Queuleu.
On demande surtout de la considération pour notre profession. On demande une vraie reconnaissance salariale.
Laurent Leroy, délégué syndical CGT pénitentiaire Grand est
Après une rencontre avec le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti le 14 février dernier, les surveillants réclament notamment des hausses de salaire. Laurent Leroy est délégué syndical CGT pénitentiaire Grand Est. Joint par téléphone il explique que : "On demande surtout de la considération pour notre profession. La réforme devrait allonger d’un an et demi et passer de 23 à 24 ans et demi notre temps de travail", dit-il.
Les syndicats Ufap UNSa justice, CGT et SPS dénoncent un projet de texte relatif à la fusion des grades du corps d'encadrement. "Le ministre argumente cette réforme en expliquant la fusion des grades. En fait on veut surtout une vraie reconnaissance salariale car rien n’a changé depuis la réforme de 2006. On demande aussi une augmentation des salaires avec une revalorisation de la grille salariale. Il faut savoir qu'aujourd'hui on est à un peu plus que le smic."
Une centaine d'actions en cours depuis ce matin 6 heures.
Laurent Leroy, CGT pénitentiaire.
En Lorraine le mouvement est bien suivi. plusieurs syndicats ont appelé au blocage. Seul FO (Nancy et Toul), qui n’est pas dans l’Intersyndicale, ne manifeste pas.
"Le manque d'effectif devra lui aussi, faire l'objet d'une prochaine discussion", explique Laurent Leroy. À l’appel de l’intersyndicale une centaine de prisons sont bloquées en France.