Une violente mutinerie a éclaté en fin vers 18 heures à la prison de Toul-Ecrouves à l'ouest de Nancy (Meurthe-et-Moselle), ce vendredi 17 avril.  En début de soirée, les pompiers ont éteint l'incendie et la police vers 21 heures était toujours sur place. 

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Une mutinerie a éclaté au centre de détention d’Ecrouves près de Toul, à l'ouest de Nancy (Meurthe-et-Moselle), ce vendredi 17 avril à partir de 18 heures. 

Une trentaine de détenus ont bloqué un étage et ont incendié leurs matelas
-Franck Rassel, FO pénitentiaire

"Une trentaine de détenus ont saccagés le premier étage du bâtiment", dit Franck Rassel, FO pénitentiaire. "Rapidement le toit a pris feu et la mutinerie a été violente".

Un détenu du centre de détention d’Ecrouves manifestement alcoolisé a refusé de réintegrer sa cellule
-François Pérain, Procureur de la République

Le Procureur de la République, François Pérain,  précise : "certains d’entre eux en profitaient pour placer des matelas contre les grilles pour y mettre le feu. Les pompiers situés de l’autre côté des grilles arrivaient à éteindre les incendies."
Les pompiers ont éteint l'incendie. Les équipes régionales d'intervention et de sécurité étaient toujours sur place vers 21 heures.

Les détenus ont pété les plombs à cause du manque de drogue
-Franck Rassel

Visiblement, d'après les premières informations, la mutinerie n'est pas une conséquence du coronavirus.
"C'est le problème du confinement. A mon avis, les détenus commencent à manquer de stupéfiants. Ils n'ont plus de visites, donc le trafic de drogue est nul"
Le Procureur de la République précise : "Il est à noter que le recours à de l’alcool fabriqué de manière artisanale avec des fruits macérés est une pratique courante chez les détenus. Cette pratique peut avoir connu un certain développement dans la mesure où le cannabis est plus difficile à introduire dans les établissements pénitentiaires consécutivement à la suspension des parloirs décidée dans le cadre de la crise sanitaire" Les détenus, lorsqu'ils ont été maîtrisés ont été transférés par la suite vers d’autres établissements pénitentiaires de la région.
Agrandir le planCe soir la tension était toujours importante, même si tout est rentré dans l'ordre au premier étage de l'établissement  en début de soirée. 
Le député de la circonscription Dominique Potier est arrivé sur place vers 21h15.
"La Sureté Départementale de Meurthe et Moselle et le SRPJ à NANCY ont été saisis d’une enquête ouverte des chefs de dégradations par moyen dangereux et rébellion en réunion. L’enquête devra déterminer les rôles tenus par chaque détenu dans la commission des faits. Les premières gardes à vue devraient être prises samedi 18 avril 2020", ajoute François Pérain.
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