"Une trentaine de détenus ont saccagés le premier étage du bâtiment", dit Franck Rassel, FO pénitentiaire. "Rapidement le toit a pris feu et la mutinerie a été violente".Une trentaine de détenus ont bloqué un étage et ont incendié leurs matelas
-Franck Rassel, FO pénitentiaire
Le Procureur de la République, François Pérain, précise : "certains d’entre eux en profitaient pour placer des matelas contre les grilles pour y mettre le feu. Les pompiers situés de l’autre côté des grilles arrivaient à éteindre les incendies."Un détenu du centre de détention d’Ecrouves manifestement alcoolisé a refusé de réintegrer sa cellule
-François Pérain, Procureur de la République

Le Procureur de la République François Pérain est arrivé de Nancy pour diriger la police judiciaire et ordonner les interpellations si nécessaire. Il est là également car les établissements pénitentiaires sont placés sous son autorité judiciaire.
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© Vincent Le Falher, France Télévisions
Visiblement, d'après les premières informations, la mutinerie n'est pas une conséquence du coronavirus.Les détenus ont pété les plombs à cause du manque de drogue
-Franck Rassel
"C'est le problème du confinement. A mon avis, les détenus commencent à manquer de stupéfiants. Ils n'ont plus de visites, donc le trafic de drogue est nul".
Le Procureur de la République précise : "Il est à noter que le recours à de l’alcool fabriqué de manière artisanale avec des fruits macérés est une pratique courante chez les détenus. Cette pratique peut avoir connu un certain développement dans la mesure où le cannabis est plus difficile à introduire dans les établissements pénitentiaires consécutivement à la suspension des parloirs décidée dans le cadre de la crise sanitaire"
Les détenus, lorsqu'ils ont été maîtrisés ont été transférés par la suite vers d’autres établissements pénitentiaires de la région.🚨🚨🚨 #prisons #Covid_19
— UFAP UNSa Justice (@syndicatufap) April 17, 2020
début de #mutinerie au CD Ecrouves. Forces de l'ordre en sécurisation extérieure. Infos à suivre.@afpfr @Reuters pic.twitter.com/S0aqyxtQW3
Agrandir le planCe soir la tension était toujours importante, même si tout est rentré dans l'ordre au premier étage de l'établissement en début de soirée.
Le député de la circonscription Dominique Potier est arrivé sur place vers 21h15.
"La Sureté Départementale de Meurthe et Moselle et le SRPJ à NANCY ont été saisis d’une enquête ouverte des chefs de dégradations par moyen dangereux et rébellion en réunion. L’enquête devra déterminer les rôles tenus par chaque détenu dans la commission des faits. Les premières gardes à vue devraient être prises samedi 18 avril 2020", ajoute François Pérain.