Le Conseil constitutionnel a validé le 5 août l'extension de l'application du pass sanitaire à l'hôpital. Dès le 9 août, l’accès aux établissements de santé tels que le CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) sera désormais conditionné, sauf cas très précis, à la présentation du fameux graal.
Les Sages ont partiellement validé la très controversée loi relative à la gestion de crise sanitaire qui comprend l'extension de l'application du pass sanitaire. Dès le 9 août 2021, il faudra être vacciné, rétabli ou négatif au Covid-19 pour se rendre au café ou au restaurant, dans une partie des centres commerciaux, mais aussi dans les hôpitaux. Seule exception, les services d'urgence. Explications avec le professeur Christian Rabaud, épidémiologiste et président de la CME du CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
20% du personnel soignant non-vacciné au CHRU de Nancy
Parmi les premiers concernés par l’extension du pass sanitaire aux hôpitaux, le personnel soignant. Pour eux, c’est l’obligation vaccinale qui a été retenue. L’épidémiologiste et président de la Commission Médicale d’Etablissement (CME) du CHRU de Nancy, le professeur Christian Rabaud, explique la situation dans son établissement: “On est aux alentours de 80% de personnes vaccinées. La majorité du personnel soignant du CHRU de Nancy est vaccinée. Cependant, il reste 20 personnes, parmi lesquelles des hésitants, que l’on convainc peu à peu chaque jour et à qui on propose des plages de vaccination (...) et d’autres membres du personnel soignant, plus réticents, pour lesquelles les explications mettent un peu plus de temps à produire leurs effets”.
Il reste 20 personnes, parmi lesquelles des hésitants, que l’on convainc peu à peu chaque jour et à qui on propose des plages de vaccination (...) et d’autres membres du personnel soignant, plus réticents, pour lesquelles les explications mettent un peu plus de temps à produire leurs effets.
La loi rend désormais obligatoire la vaccination des personnels des hôpitaux, cliniques, et Ehpad. À compter de la mi-septembre, les soignants qui refuseraient de se faire vacciner seront interdits d’exercer et verront leur salaire suspendu.
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Quid des patients et des visiteurs ?
Outre les personnels soignants, les personnes accompagnant ou rendant visite à des personnes hospitalisées ou résidant en Ehpad, ainsi que les patients accueillis pour des soins programmés, devront désormais justifier d’un pass sanitaire. “Toute personne qui présente un problème urgent pourra venir sans pass sanitaire et être prise en charge. Pour un rendez-vous programmé, comme une opération dans trois semaines, on vous demandera soit d’avoir été vacciné, soit d’avoir été positif au Covid-19 il y a moins de six mois et il y a plus de quinze jours, soit enfin de présenter un test PCR ou antigénique”, confirme le professeur Christian Rabaud, épidémiologiste et président de la CME du CHRU de Nancy.
Pour un rendez-vous programmé, comme une opération dans trois semaines, on vous demandera soit d’avoir été vacciné, soit d’avoir été positif au Covid-19 il y a moins de six mois et il y a plus de quinze jours, soit enfin de présenter un test PCR ou antigénique.
Pour permettre cette extension de l'application du pass sanitaire à l'hôpital, une logistique importante devra être déployée, avec des points de contrôle et du personnel dédié à cet effet: “Il faut le temps de la mise en place, les choses vont se faire de façon progressive”, tempère l’épidémiologiste.
L’accès au soin étant un droit, une exception sera faite pour les services d’urgence et, au cas par cas, à l’appréciation des soignants.
