Cet ancien soldat de l'armée américaine était en poste à Nancy au moment de la libération de la cité ducale. Jeune GI, il servait alors comme aide opératoire à la caserne Thiry. Accompagné par ses trois fils et sa fille, il a eu la surprise d'une cérémonie en son honneur ce mercredi 3 avril.
John Raymond Eisenach, un ancien soldat de l'armée américaine en poste à Nancy (Meurthe-et-Moselle), entre le 8 janvier et le 15 juillet 1945, a reçu la médaille d'or de la ville ce mercredi 3 avril 2019.
Ce jeune GI qui travaillait comme aide opératoire à la caserne Thiry à la fin de la Seconde Guerre Mondiale était déjà revenu, de façon anonyme en 1976, sur les traces de son passage. Il était alors devenu médecin, ayant repris ses études après sa démobilisation.
Mais cette année 2019, c'est à l'invitation d'un ami qu'il est revenu dans la cité ducale, accompagné par ses trois fils et sa fille.
Cet ami, c'est le docteur Hervé Bouaziz, anesthésiste-réanimateur à l'hôpital central. En formation pendant un an aux Etats-Unis, c'est par hasard qu'il a rencontré l'un des fils du GI, lui-même devenu médecin, dans l'hôpital où il effectuait sa formation. Apprenant que le docteur Bouaziz venait de Nancy, le confrère américain lui a parlé de son père et de son séjour nancéien à la fin de la guerre.
C'est ainsi qu'en ce début avril, pour saluer son jeune confrère français, John Eisenach est revenu en famille à Nancy. Mais il ignorait alors qu'il se verait remettre tout à fait officiellement la médaille d'or de la ville!
Ni qu'il aurait le privilège d'en signer le livre d'or.
Un témoignage conservé
La surprise avait été bien gardée par les organisateurs de ce moment émouvant pour l'ancien soldat, accueilli par les autorités civiles et militaires de la ville dont l’ingénieur général Patrice Gobin, gouverneur militaire de Nancy et le directeur de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), Alain Perello.Le témoin américain de la vie nancéienne à l'issue de la Seconde Guerre Mondiale a pu évoquer plusieurs de ses souvenirs, celui de cette concertiste qui l'a accueilli lui et quatre autres soldats américains le temps de leur séjour et bien sûr celui de la place Stanislas, qu'il n'a jamais oublié.
Ces souvenirs ont été enregistrés, à titre de mémoire, dans le cadre d'un partenariat avec l'Institut européen de cinéma et d'audiovisuel (IECA) de Nancy.
Puis après une Marseillaise et un The Star-Spangler Banner, l'hymne américain entonné a capella par l'ancien GI, celui-ci a repris sa route en famille, en direction de l'Allemagne.