Mercredi 21 mars est une journée justice morte à Nancy. Pour dénoncer le projet de réforme de la justice présenté par le gouvernement. Comme partout en France, les audiences sont renvoyées.
La prochaine réforme de la justice pointe une colère sourde des avocats du barreau de Nancy.
Le projet de réforme judiciaire doit être présenté jeudi 22 mars 2018 au Conseil d'Etat.
L'ordre des avocats de Nancy appelle à participer mercredi 21 mars 2018 à une journée "justice morte", sur l'initiative du Conseil national des barreaux.
"La volonté de la réforme de la justice est avant tout une réforme de comptable, qui vise uniquement à faire des économies", dit Frédéric Berna, bâtonnier de Nancy. "La justice n'est pas une entreprise commerciale".
Le bâtonnier va donc en signe de mécontentement suspendre toutes les désignations et les commissions d'office. Et les avocats demanderont le renvoi de tous les dossiers.
"L'état de délabrement du TGI de Nancy est symptomatique du manque de moyen accordé à la justice. Ainsi, il y a une inquiétude très réelle au barreau de Nancy", ajoute Frédéric Berna.
"Il en va de la justice comme de la santé. Une seule et unique logique comptable. Et aujourd'hui le service de la justice est malade. Toute la France de la justice est inquiète".
Frédéric Berna, le bâtonnier, répond aux questions de Patrick Germain, mercredi 21 mars 2018.
Le projet de loi de programmation pour la justice 2018-2022 doit être présenté en Conseil des ministres le 11 avril 2018.
La réforme de la justice
La réforme comprend cinq volets : sens et efficacité des peines, simplification de la procédure civile, simplification de la procédure pénale, transformation numérique et adaptation du réseau des juridictions.Parmi les principales mesures annoncées, l'expérimentation d'un "tribunal criminel" à la place des cours d'assises pour juger certains crimes, comme par exemple les viols, les coups mortels ou les vols à main armée, afin de désengorger les cours d'assises et d'avoir des jugements plus rapides.