Dans le cadre du plan de sobriété énergétique présenté fin septembre par la mairie de Nancy, les monuments historiques de la ville vont à leur tour subir une extinction des feux à compter du samedi 15 octobre 2022. Exception notoire, la place Stanislas continuera d'être éclairée. Suivront les enseignes lumineuses le 1er novembre.
Les monuments historiques de Nancy ne pourront plus briller de mille feux à partir du samedi 15 octobre. Un nouveau volet du plan de sobriété énergétique adopté le 26 septembre en conseil municipal pour réduire la facture énergétique qui s'annonce dantesque. Une trentaine de bâtiments, dont les façades étaient jusque là éclairées jusqu'à 23 heures en semaine et minuit le week-end, sont concernés.
Les luminaires au sol seront conservés car ils font partie de l'éclairage public, c'est plus une question d'acceptabilité que de sécurité
Estelle Mercier, adjointe déléguée à la performance financière et budgétaire
"Ce sont bien les luminaires installés en façades qui mettent actuellement en valeur les bâtiments historiques qui ne seront pas allumés, les luminaires au sol seront conservés car ils font partie de l'éclairage public, c'est plus une question d'acceptabilité que de sécurité" nous explique Estelle Mercier, adjointe déléguée à la performance financière et budgétaire, au dialogue social et aux ressources humaines et à la commande publique. "Une partie de cet éclairage avait déjà été supprimé suite à la signature de la charte sur la pollution lumineuse en juin 2021 car il perturbait les animaux nocturnes".
Le 15 octobre n'a pas été choisi par hasard : il s'agit de la 14ème édition du Jour de la Nuit et de la journée nationale de sensibilisation à la pollution lumineuse. Cette extinction doit permettre d'économiser, au tarif actuel de l'électricité, 220.000 euros. Un chiffre qui pourrait évoluer si une réglementation des tarifs des collectivité est mise en place par l'Etat.
Les 2/3 des luminaires sont déjà passés en Led, avec à la clé une économie de 70%, la Métropole du Grand Nancy prévoit de remplacer le 1/3 restant dans les deux ans.
Des exceptions
L'exception la plus notoire est celle de la place Stanislas qui continuera à être éclairée le soir. "Si on l'éteint, on ne voit vraiment plus rien" justifie l'élue.
Plusieurs portes de la ville continueront d'être éclairée : la porte Saint-Nicolas, l'Arc Héré ne sera pas éclairé à l'extérieur mais à l'intérieur, idem pour la porte Saint-Georges, et la porte de la Craffe.
Les monuments historiques resteront éteints pour les fêtes de la Saint-Nicolas. Plusieurs adaptation ont dores et déjà été annoncées pour l'évènement, comme la fin des illuminations le matin entre 5h30 et 8h30, la diminution du nombre de spectacle vidéo-mapping Saint-Nicolas et le remplacement de la patinoire Simone Veil par une patinoire en synthétique moins énergivore.
"Chaque économie compte" renchérit Estelle Mercier, "évidemment, la facture la plus lourde concerne actuellement le chauffage pour les bâtiments, les salles, les écoles, les gymnases. Pour les fêtes de fin d'année, il y aura quelques adaptations pour les temps forts de la Saint-Nicolas mais on ne rallumera pas les bâtiments historiques".
Toutes les mesures de la ville de Nancy sont à retrouver ici.
Les vitrines le 1er novembre
L'étape suivante sera le 1er novembre l'extinction des vitrines de magasin et des enseignes lumineuses, après une heure du matin. "Il y a déjà un dialogue avec les Vitrines de Nancy sur ces questions. De nombreux commerces éteignent déjà leurs enseignes par souci d'économies, certaines par contre doivent s'adapter à des consignes nationales mais il y a peu de récalcitrants" nous explique Estelle Mercier. Mais à partir du 1er novembre il y aura des tournée pour verbaliser si la règle n'est pas respectée.
Une expérimentation sera également menée dans un quartier résidentiel de la ville entre 1 heure et 5 heures du matin cet hiver et un dialogue a débuté pour éteindre, en fonction des usages, les enseignes de la zone commerciale Marcel Brot.