Nancy : la vente d'éthylotests est désormais obligatoire chez les marchands d'alcool à emporter

Depuis le 1er juillet, les établissements proposant la vente d'alcool à emporter doivent également vendre des éthylotests. L'objectif est de pousser les consommateurs à tester leur alcoolémie, avant de prendre la route.

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Les vendeurs d'alcool à emporter doivent obligatoirement proposer des éthylotests à la vente depuis le 1er juillet 2021. C'est également le cas pour les sites en ligne commercialisant des boissons alcoolisées.
Cette mesure, portée par la Sécurité Routière, vise à sensibiliser les consommateurs. Quand vous achèterez de l'alcool, vous devez désormais avoir le choix d'acheter également un éthylotest, pour vous tester. 

Faire cet achat supplémentaire, c'est désormais possible dans le magasin de Gautier Maire à Nancy.
Ce caviste fait partie des établissements concernés. Entre les centaines de bouteilles de vin mises en vente, le gérant doit désormais mettre en rayon des éthylotests, près de son comptoir, ainsi qu'une affiche de prévention sur la consommation d'alcool. "Ce n'est pas du tout une contrainte en termes de gestion. Si on doit le faire, on le fera", explique-t-il.

Je serais contente que mon fils s'achète un éthylotest s'il s'achète une bouteille d'alcool.

Flore, une cliente

Mais il doute de l'efficacité chez ses clients : "Ici, le vin est un élément de plaisir et de dégustation. Les gens viennent pour acheter du vin en cadeau ou pour des réceptions à domicile. Je ne pense pas qu'on va en vendre beaucoup. Les gens savent déjà faire attention [sans les éthylotests]." Son stock n'est, pour le moment, pas important.

Dans le magasin, les clients n'en achètent pas en ce début du mois de juillet.
Mais en apprenant la mesure, ils n'écartent pas de le faire la prochaine fois : "Oui, j'en achèterais peut-être pour dépanner. Cela évite de repasser dans une pharmacie", précise Aurélien en payant ses achats du jour.
Pour Flore, c'est également utile : "Je trouve que c'est intéressant. Moi quand je conduis, je ne bois pas, je fais déjà attention. Mais je serais contente que mon fils s'achète un éthylotest s'il s'achète une bouteille d'alcool. Et puis, quand on invite du monde, on peut proposer des éthylotests aussi".  

Des ventes minimes dans les épiceries

Dans le centre-ville de Nancy, certains commerces de proximité n'ont pas attendu l'arrêté du 1er juillet pour vendre des éthylotests dans le rayon alcool.
Harmonie Eon est responsable adjoint d'un supermarché. Depuis plusieurs mois, elle reçoit des stocks d'éthylotests. Mais en regardant l'historique des commandes sur son ordinateur, elle constate que les ventes sont limitées.

En un mois, 14 éthylotests seulement ont été achetés par sa clientèle.
"La dernière vente, c'était il y a trois jours. Mais je pense qu'en devenant obligatoire un peu partout, cela peut devenir un réflexe pour les clients", imagine la responsable adjointe du magasin.

Avec cette mesure, l'Etat souhaite réduire les accidents liés à l'alcool. Un conducteur alcoolisé a dix-huit fois plus de risques d'être responsable d'un accident par rapport à un conducteur sobre.
 

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