Les livreurs Uber Eats se sont rassemblés à Nancy, rue de la Faïencerie, ce vendredi 29 janvier de 11 h à 14h. De cette rue de restauration part un grand nombre de commandes. Les conditions de travail sont l’une des raisons principales de ce rassemblement.

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Ce livreur a perdu son travail dans la restauration et depuis trois mois, il livre des repas pour l'application Uber Eats. Mais à Nancy (Meurthe-et-Moselle), il ne bénéficie pas des mêmes conditions de salaire que dans les autres villes de la région. A la place d'avoir un revenu garanti comme à Metz par exemple, il a des "challenges" : une sorte de bonus occasionnel.

"Les challenges, c’est très bien, effectivement, mais on a l’impression d’être des ânes", explique André, livreur Uber Eats. "Aujourd’hui, on aimerait bien être aux mêmes statuts que les autres villes dans le Grand Est."

Il s’agit d’un revenu minimum par heure qui rend le travail moins précaire. Sonny a quitté Uber Eats pour cette raison. Il est parti travaillé chez Deliveroo, son concurrent, dans des conditions beaucoup plus sereines, selon lui.

"Aujourd’hui, je rentre à vingt-deux heures à la maison, au lieu de deux heures du matin", raconte Sonny, livreur Deliveroo. "En faisant dix, treize courses, j’arrive à atteindre un certain montant égal à vingt-cinq, vingt-sept courses chez Uber."

Ces coursiers sont livrés à eux-mêmes sur la voie publique. Depuis des mois, la mairie de Nancy a mis la question sur la table. Une solution pour améliorer leurs conditions de travail est envisagée.

"Une réflexion que l’on se pose et est-ce qu’il est possible de mettre à court terme un abri à disposition des livreurs", nous confie Morand Perrin, conseiller municipal à la Mobilité Douce. "Mais ce n’est pas une décision qui se prend comme ça car elle nécessite à réfléchir qui doit payer."

A Nancy, environ trois cents coursiers participent à la livraison de repas sur les différentes plateformes. Pour beaucoup, c'est leur seule source de revenus.

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