Nancy: mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur des lycéennes d'un professeur du lycée Poincaré

Un enseignant de géographie du lycée Poincaré de Nancy a été mis en examen jeudi 24 octobre pour un viol et plusieurs agressions sexuelles commis sur des lycéennes. Il a été placé en détention.

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Jeudi 24 octobre 2019, un professeur de géographie du lycée Poincaré de Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été mis en examen pour des actes commis sur plusieurs jeunes adolescentes -dont un viol sur l'une d'elle- "agressions sexuelles, atteintes sexuelles sans violence, harcèlement sexuel par personne abusant de son autorité et corruption de mineures".

"Depuis le 1er octobre 2019, dix nouvelles jeunes femmes ont été identifiées par les services de gendarmerie et ont relaté avoir été victimes, de la part de ce même enseignant, de faits de même nature alors qu’elles étaient scolarisées au lycée Poincaré et alors âgées de 16 et 17 ans. L’une d’elle au demeurant dénonce des faits de viol" communique le parquet de Nancy.
L'enseignant a préféré garder le silence durant sa garde à vue et devant le juge d'instruction qui l’a mis en examen des chefs de :

  • Viol par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction
  • Agressions sexuelles
  • Atteintes sexuelles sans violence, contrainte, surprise ni menace sur mineures de plus de 15 ans
  • Harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction et par l’utilisation d’un service de communication électronique, tenant des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste imposés de façon répétée
  • Corruption de mineures.

​​​​​​​Appel de la décision de détention

Son avocate, Me Marie Desmet, a fait appel de la détention du juge des libertés et normalement cela devrait être examiné dans une dizaine de jours, début novembre.
Joint par téléphone, elle explique que "le dossier est un lynchage médiatique orchestré par le procureur de la république."

Je trouve scandaleux que le nom du professeur soit publié.
- Me Marie Desmet, avocate du professeur

"Cela implique aucun respect pour la famille, aucun respect pour la présomption d’innocence", s'énerve-t-elle.  
"Quand il est parti en prison il était "mort de trouille" et il est placé en détention pour ne pas communiquer les preuves, pour ne pas communiquer avec sa famille et pour éviter le renouvellement des actes présumés"

De 2012 à 2019

Au mois de septembre le proviseur du lycée Poincaré avait signalé "des échanges de messages, dont certains à caractère sexuel, entre l'enseignant et une élève de 17 ans". 
L'enseignant avait été entendu une première fois par les gendarmes de la section de recherches de Nancy. Ils l'avaient déjà mis en examen le 1er octobre pour "harcèlement sexuel, corruption de mineur et agression sexuelle par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction", indique le parquet de Nancy.
Le juge des libertés et de la détention a ordonné son placement en détention provisoire, considérant qu’il s’agissait en l’état de l’unique moyen de conserver les preuves et indices matériels nécessaires à la manifestation de la vérité.

Le parquet précise que les faits se seraient déroulés entre 2012 et 2019. 


 
Mise en examen d’un professeur du Lycée Poincaré à Nancy : réaction du recteur de l’académie de Nancy-Metz
Le recteur de l’académie de Nancy-Metz prend acte de la nouvelle mise en examen et de la mise en détention provisoire d’un professeur du lycée Poincaré de Nancy. Il exprime son soutien aux victimes présumées ainsi qu’à leurs familles.
Il rappelle qu’une première mise en examen de ce professeur avait été réalisée le 1er octobre à la suite d’un signalement du proviseur du lycée Poincaré au Procureur de la République et qu’une suspension de l’enseignant avait été immédiatement prononcée.
Le recteur rappelle que l’affaire est entre les mains de la justice et qu’il ne convient pas de s’exprimer au-delà, à ce stade de l’enquête.
Comme ce fut le cas début octobre, toutes les mesures nécessaires seront prises à la rentrée des vacances scolaires dans l’établissement avec l’ouverture d’une cellule d’écoute pour les élèves et les personnels qui en exprimeraient le besoin.
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