Habitante de Xermaménil, au sud le Lunéville, l’ancienne pharmacienne, Martine Percher, a décidé de récolter du miel après sa retraite. Un an et demi plus tard, fin mai 2022, elle nous raconte son expérience devenue passion.
En cette fin du mois de mai 2022, Martine Percher, ancienne pharmacienne résidant à Xermaménil, nous fait le récit de sa collaboration avec les abeilles depuis le premier confinement.
"J’avais un peu aidé mes beaux-parents au moment de la récolte, il y a deux ou trois ans", se souvient Martine Percher. "Je connaissais déjà quelques termes : un cadre, une hausse, une ruche et j’ai commencé pendant le premier confinement."
Elle avait cette idée en tête depuis un petit moment, mais son mari, fils d’apiculteur amateur, n’y prêtait pas attention.
"Il a vécu là-dedans, toujours de loin, mais moi je me suis dit tiens à la retraite pourquoi pas ?", raconte la jeune apicultrice. "Mon beau-père vieillissant aussi, j’ai pensé que c’était trop dommage de perdre ce savoir-faire. Quand je lui ai proposé, il était très content et pour moi qui débutais, avoir quelqu’un à domicile pour me mettre sur la voie, c’était intéressant."
Il a fallu qu’elle achète deux ruches, deux bâtiments ruches et elle n’avait pas d’abeilles. Ils ont donc récupéré un essaim avec Henri, son beau-père.
"Le rucher est à Xermaménil, mais on déplace les ruches selon les cultures que nous n’avons pas autour de chez nous", explique Martine. "C’était par exemple le cas du colza en septembre dernier. Ses fleurs sont les premières du printemps, qui permettent aux abeilles de reconstituer leurs réserves : on a trouvé des champs de colza un peu plus loin et on a demandé au propriétaire l’autorisation de déplacer nos ruches chez lui."
En 2021, Martine Percher a eu un petit cheptel d’abeilles qui s’est agrandi, mais qui n’a pas été productif. Cette année, elle en a un peu plus avec des nouvelles qui seront productives l’année prochaine.
"Non, la vente du miel n’est pas une source de revenu. Je ne le fais pas pour ça. Cette année, si les abeilles travaillent bien, je serai contente de vendre quelques pots", conclut-elle. "Je ne serais jamais une professionnelle avec cinq cents ruches : aujourd’hui, j’en ai six productives et, si elles tiennent le coup, j’en aurai entre douze ou quinze l’année prochaine."
Outre ses multiples bienfaits pour la santé, le miel des ruches de Martine aura conforté les liens familiaux : son mari l’assiste au rucher et ses enfants lui ont fait la surprise d’une étiquette personnalisée.