Bernadette Delattre est la maire d’Othe, commune de 41 habitants près de la frontière belge. Dans "une lettre aux futurs élus", elle dénonce l’absence de médecins qui fait peser selon elle de grands risques sur ses administrés.
Sa commune est enclavée. Administrativement, Othe se trouve en Meurthe-et-Moselle mais géographiquement, le village est dans la Meuse. Les habitants ont donc pris l’habitude de se faire soigner dans ce dernier département à Montmédy, à 7 kilomètres de là, plutôt qu’à Longuyon, qui se trouve à 15 kilomètres. Problème : la maison médicale de Montmedy ne comptera plus qu’un seul médecin en septembre selon Bernadette Delattre : "un prend sa retraite, un s’en va, un autre est en longue maladie".
Conséquence : plus de médecin pour venir visiter les malades du village, "dont une personne grabataire, et plusieurs handicapés, qui ne peuvent absolument pas se déplacer". La maire fulmine, car les médecins de la maison médicale de Longuyon refuseraient de venir dans sa commune, au motif qu’elle est hors du périmètre, "pourtant au moment de la financer il y a cinq ans, personne ne nous a dit ça !" s’emporte l’élue.
La maire du village a donc écrit au président de la République, à son Premier ministre, aux présidents des assemblées, des communautés de communes alentours, et aux candidats des législatives de la troisième circonscription de Meurthe-et-Moselle.
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Elle espère que Montmédy pourra installer rapidement de nouveaux médecins et/ou que ceux de Longuyon acceptent de se déplacer : "j’ai même sollicité des médecins belges, mais là aussi personne ne veut venir soigner nos malades" explique Bernadette Delattre.
