PORTRAIT. JO de Paris 2024 : Parti de loin, le rameur Hugo Beurey espère décrocher la victoire

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Ce n’était pas gagné pour Hugo Beurey et son coéquipier Ferdinand Ludwig. Après un début de saison prometteur en 2023, le Nancéien enchaîne les maladies. Une situation qui ne lui permet pas de participer aux championnats du monde, la principale porte d’accès aux Jeux olympiques. Mais le rameur au mental d’acier persévère et décroche, avec son duo, un billet pour participer aux olympiades, après être arrivé premier à la régate de qualification olympique à Lucerne en mai dernier.

Hugo Beurey revient de loin. Malgré un chemin semé d'embûches pour accéder aux portes des Jeux olympiques de Paris, le jeune homme de 26 ans a arraché, avec son coéquipier Ferdinand Ludwig, la première place lors de la régate de qualification olympique à Lucerne en Suisse au mois de mai 2024. Un soulagement après des mois de doutes et de galères. 

Une qualification menacée 

L’année 2023 avait pourtant bien commencé. Marquée par une médaille d’argent puis une médaille d’or en Coupe du monde, la saison s'arrête brutalement pour l’athlète qui tombe malade à l’approche des championnats du monde, la principale porte d’accès aux Jeux olympiques : "Après les mondiaux, ça a été assez compliqué avec une période avec un peu de doutes. J’ai enchainé pas mal de maladies jusqu’à novembre où j’ai déclenché une pneumonie, donc jusqu'à fin décembre, j'étais “out” et je ne me suis pas entraîné", explique le sportif. 

Combatif, le rameur ne lâche rien. Trois ans après avoir manqué sa qualification pour les Jeux de Tokyo et alors que sa catégorie, deux de couple poids légers, s'apprête à disparaître en 2028, il décide, en janvier, de reprendre l'entraînement pour ne pas laisser passer sa chance. Un mental d’acier qui, selon le responsable du Pôle France aviron Nancy, lui a permis d’obtenir sa qualification aux Jeux sur le fil : "Il a des qualités psychologiques. Il est assez spontané, il est joueur et compétiteur. Parfois l'entraînement peut lui sembler rébarbatif mais une fois qu’il est aligné en compétition, c'est un tueur. C’est une vraie qualité qui lui a servi sur la qualification olympique"

Une préparation de trois ans

Son premier objectif est atteint mais Hugo Beurey est ambitieux et il veut voir plus loin. Le Lorrain qui est le premier rameur du club des Sports nautiques de Nancy à participer aux Jeux olympiques, rêve de décrocher une médaille. Une envie qui grandit en lui depuis trois ans et pour laquelle il est parti s’installer à Lyon afin de s'entraîner quotidiennement avec son coéquipier : "Ça fait trois ans qu’on en parle avec Ferdinand. On veut être performants aux Jeux, on met tout en place depuis la rentrée. On veut tout casser aux Jeux et en plus c’est à domicile avec énormément de soutien. On va avoir la famille et les amis donc ça va être porteur et on a hâte de performer", raconte le jeune homme. 

C’est donc dans le bassin de Vaires-sur-Marne que le couple va essayer de performer. Dans une catégorie très dense et très ouverte, le binôme aura un coup à jouer. Le Nancéien, qui concourra dans quelques jours, espère connaître le même destin qu’un autre Meurthe-et-Mosellan, Pierre Houin, sacré champion olympique à Rio dans la même catégorie. 

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