Le syndicat Sud-Education Lorraine est scandalisé après l'arrestation par la police de son co-secrétaire académique à l'issue de la manifestation du jeudi soir 16 mars à Nancy contre l'utilisation du 49.3 par le gouvernement.
Une vingtaine de militants du syndicat Sud-Education Lorraine manifestent vendredi 17 mars 2023 devant l'hôtel de police de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ils protestent contre l'arrestation pour des dégradationsd' Antonin, leur co-secrétaire académique. Selon les militants présents, le responsable syndical a été interpellé jeudi soir par la brigade anticriminalité (BAC) dans un bar à l'issue de la manifestation spontanée après l'utilisation du 49.3 par le gouvernement à l'Assemblée nationale pour faire passer en force la réforme des retraites. Il est en audition ce matin mais personne devant l'hôtel de police ne comprend vraiment pourquoi même si certains ont leur explication comme Etienne Simon co-secrétaire du syndicat: " à priori la police cible des personnes. Vous dire quelles sont les raisons pour lesquelles ils ciblent ces personnes là ?... Ce sont des personnes qui participent au mouvement social et qui sans doute, par leur appartenance syndicale ou partisane, ne sont pas considérés comme des amis par le pouvoir."
Etienne Simon fait le même constat que de nombreux responsables syndicaux. Depuis quelques années, une répression accrue du mouvement syndical alors que le niveau de violence des manifestations n'a jamais été aussi bas: " c'est un mouvement qui représente 90% de la population et qui est particulièrement pacifique. Il y a un gros coup de pression de la part de l'État. Sans doute qu'il y a des consignes qui sont données via la préfecture de police pour faire en sorte que s'interrompe toute forme de mobilisation, pour criminaliser le mouvement social"
Les militants ont prévu de se rendre à 14 heures à la cité judiciaire pour soutenir Kevin Grillot, fondateur de l'association anticapitaliste " le Bloc Lorrain " dissous par le ministère de l'intérieur le 6 décembre 2022. L'activiste est accusé d'avoir provoqué à Nancy des troubles et dégradations pendant la manifestation du 7 mars contre la réforme des retraites.