En Lorraine, le Rassemblement national arrive loin devant dans 16 des 21 circonscriptions. Résultats, éventuelles triangulaires, appels à se retirer face au RN, voici ce qu'il faut retenir au lendemain des élections législatives anticipées du 30 juin dans les quatre départements lorrains.
À l’issue du premier tour des élections législatives anticipées, l’heure est à l’état des lieux. L’extrême droite arrive en tête dans la grande majorité des circonscriptions lorraines, suivie du Nouveau Front populaire et du camp présidentiel, lors d’un vote marqué par une participation en forte hausse. Entre les consignes de vote au second tour des différents camps politiques et les reports de voix, l’entre-deux tours s’annonce intense pour la gauche et les alliés du gouvernement sortant, qui cherchent à limiter les dégâts.
Trois candidats RN réélus dès le premier tour
L’extrême droite arrive en tête dans 16 des 21 circonscriptions de Lorraine. Ainsi, le RN arrive en pole position dans toutes les circonscriptions de Moselle (9 circonscriptions) et de Meuse (2 circonscriptions). Il est au second tour dans toutes les circonscriptions de Meurthe-et-Moselle et des Vosges.
En Moselle, deux députés RN sont ainsi réélus dès le premier tour. Il s’agit d’Alexandre Loubet (7ᵉ circonscription de Moselle, 53,33% des voix) et de Kévin Pfeffer (6ᵉ circonscription, élu à 50,9%). Dans la 2ᵉ circonscription de la Meuse, Florence Goulet (RN) est, elle aussi, réélue dès le premier tour du scrutin avec 50,63% des suffrages exprimés.
Désistements contre l'extrême droite et consignes de vote
Pour faire barrage au RN, plusieurs des triangulaires initialement prévues n’auront pas lieu. Les responsables du Nouveau Front populaire ont d’ores et déjà appelé les candidats de leur camp arrivés en troisième position à se retirer en cas de triangulaire avec l'extrême droite. Le camp présidentiel appelle, quant à lui, au désistement de ses candidats pour faire barrage au Rassemblement national, au profit de candidats du "champ républicain".
En Moselle, pour faire barrage à l’extrême droite, les candidats du Nouveau Front populaire, Vincent Félix (1ʳᵉ circonscription), Victorien Nicolas (2ᵉ), Charlotte Leduc (sortante de la 3ᵉ) et Brigitte Vaïsse (9ᵉ) ont fait connaître leur désistement au profit de candidats mieux positionnés pour battre le RN. Belkhir Belhaddad (Ensemble), Ludovic Mendès (Ensemble), Nathalie Colin-Oesterlé (Droite et Centre) et Isabelle Rauch (Horizons, 9ᵉ circonscription) feront donc face au RN lors du second tour.
Dans la 4ᵉ circonscription de Meurthe-et-Moselle, Dominique Bilde (RN) est arrivée en tête avec 43,70% des voix. Barbara Bertozzi-Bievelot (NFP) arrivée troisième avec 20,59%, se désiste au profit du député sortant Thibault Bazin (LR), qualifié avec 33,21%. Dans la sixième circonscription de Meurthe-et-Moselle, Anthony Boulogne (RN) arrive en tête avec 44,53%, face à la sortante Caroline Fiat (NFP-LFI) qui cumule seulement 26,73% des voix. Pour contrer le RN, Valérie Debord (LR) appelle à voter Caroline Fiat au second tour.
De possibles triangulaires restantes ?
Avec la gauche en pole position, Nancy fait figure d'exception en Lorraine. Les candidats NFP seront toutefois en situation de triangulaire face aux candidats RN et Ensemble. Pour l’instant, le candidat du camp présidentiel de la première circonscription de Nancy, Philippe Guillemard (arrivé en troisième position), n’a pas annoncé retirer sa candidature au profit de NFP lors du second tour, dimanche 7 juillet.
Pour rappel, dans la première circonscription de Nancy, Estelle Mercier (NFP-PS) a obtenu 37,73% des voix, contre Patricia Melet (RN, 26,9%) et Philippe Guillemard (Ensemble-Renaissance, 26,38%), eux aussi qualifiés pour le second tour. Dans la seconde circonscription, Stéphane Hablot (NFP-PS) se qualifie avec 39,91% des voix, face à Emmanuel Lacresse (Ensemble-Renaissance, député sortant, 30,74%) et Geneviève Maillot (RN, 22,45% des voix).