Ils sont quatre rockeurs qui vivent de leur passion pour la musique. Quatre parcours différents et pourtant si semblables. Voici trois bonnes raisons de regarder le documentaire de Corinne Toussaint "Le rock dans la peau", en replay.
Avez-vous déjà songé à sonder le coeur d'un rockeur ? Corinne Toussaint, réalisatrice, en a sondé quatre. Elle a rencontré quatre musiciens de rock aux parcours si éloignés et pourtant si semblables. Voici trois bonnes raisons de regarder le documentaire Le rock dans la peau en replay sur le site de France 3 Grand Est.
1 - Parce qu'on tombe toujours sous le charme des musiciens
Parce qu'ils sont dans la lumière ; parce qu'ils ont le courage de monter sur scène pour s'offrir à nos regards et nos oreilles ; parce qu'ils nous émeuvent et nous bousculent. Parce qu'ils nous font vibrer au rythme de leurs musiques. Ces quatre rockeurs-là n'ont peur de rien. Ils sont là, sur scène ou devant leurs caméras, et jouent pour nous. C'est ainsi et c'est tout. Ça ne s'explique pas. C'est leur vie qui veut ça. Ils ont fait des choix, ou les choix se sont imposés à eux et tout les ramène à la musique, à leur instrument, aux concerts et aux compositions. Ils vivent rock, ils respirent rock, ils se lèvent et se couchent avec.
J'avais 13 ans, j'ai mis la main sur une guitare et c'était ça.
- Geoffrey, musicien
Il faut dire aussi qu'ils mettent le paquet pour nous emballer. Coiffure, maquillage, tenues de scène, tous les apparats du parfait rockeur sont employés. Une manière de rentrer dans la peau du vrai "musicos". Ou d'y être à demeure, car ils sont dans la vie, comme sur scène, les mêmes. Kermheat raconte ainsi qu'alors qu'il achetait toute une pile de tee-shirts blancs immaculés dans un magasin, le vendeur l'interpelle "C'est pour un spectacle ?" "Non c'est juste ma façon de m'habiller". Sa manière d'être.
Geoffrey, peut-être avec un peu plus de lucidité traduit son apparence autrement :
T'as besoin de reconnaissance, qu'on t'aime. C'est de l'amour que tu cherches.
- Geoffrey, musicien lucide
2 - Pour leur refus du compromis
Il ne faut surtout pas croire que les choses sont simples. Elles sont évidentes certes, mais simples sûrement pas. Leur niveau de maîtrise de leur instrument est le fruit de longues heures de travail, voire de renoncements. L'un d'eux le traduit ainsi :
C'est pas une fantaisie de jouer de la musique
Ça ne se prend pas à la légère. Jérémy, pendant ses années de cours à la MAI (pour Music Academy international) s'est consacré corps et âme à son instrument.
Aucune vie sociale pendant deux années. Soit à l'école pour travailler, soit dans ma chambre d'étudiant à répéter.
- Jérémy Barès, guitariste
Un engagement total. Qu'il poursuit aujourd'hui par ses choix de vie. Sans attache amoureuse, pour rester libre de ses allers et venues, sans enfant car les "traces" qu'il veut laisser sont celles de sa musique. Geoffrey, aussi sait le prix à payer pour se distinguer parmi ses pairs.
La musique, c'est l'école de la rigueur. Ça demande une montagne de travail.
- Geoffrey
Des vies entièrement consacrées à leur art.
3 - Parce que tout le monde désire vivre de son rêve d'enfant
Ils ont tous en commun le souvenir d'avoir toujours voulu faire cela. Geoffrey a tout quitté pour rejoindre l'école de musique de ses rêves, la MAI à Nancy. C'était le prix à payer pour réaliser son rêve.
J'ai tout quitté : ma région, ma famille, mes potes. je suis parti de la Haute-Savoie jusqu'à Nancy.
- Geoffrey Grenier, élève de la MAI
Un rêve qui devient réalité. Il n'en revient toujours pas lui-même.
Les profs que j'allais avoir ici cette année, c'est ceux que je regardais sur internet sur leurs chaînes Youtube. Je trouve ça énorme.
- Geoffrey, guitariste
Jérémy aussi consacre tout son temps à la musique. C'est ainsi car c'est le prix à payer pour concrétiser ses choix.
Cette vie me rend heureux. je ne vis qu'à travers la musique. (...) Tant que je respirerai, ce que je voudrais, c'est avoir voué ma vie à ça.
- Jérémy Barès, guitariste
Kermheat lui, s'étonne encore de sa chance. S'il avait dû vivre en tant que musicien professionnel, il aurait peut-être dû renoncer au rock. Il aurait peut-être dû faire de la musique alimentaire. Au lieu de quoi, la chance lui a souri à l'issue de sa formation à la MAI.
Le MAI, c'est la seule école où on rêve de redoubler ! Quand on m'a proposé le boulot [ndlr : de prof], je me suis dit chouette, c'est pas fini !
- Kermheat, prof multicartes
Quant à Fred, il a baigné dedans depuis son plus jeune âge. Sa grand-mère travaillait dans un dancing où venaient danser les Américains. Ses parents étaient musiciens, son père accordéoniste dirigeait un orchestre de bal. "Un véritable enfant du bal", comme dit son copain Pascal, lui aussi fils de musicien. La musique comme art de vivre. Le rock par choix personnel.
Le rêve pourrait encore aller plus loin. Ils pourraient être célèbres, reconnus, vénérés dans le monde entier.
Le succès, s'il était arrivé, ça m'aurait bien plu. Voyager, et être connu sur toute la planète pour ma musique, ça m'aurait pas dérangé.
- Fred Vinquant, humble et philosophe
Mais leur petit bout de paradis leur suffit. C'est ce qui en fait des gens heureux.