Le nombre de morts sur les routes est en hausse de 17,1% au mois de février 2019, en France. Les chiffres ont été publiés jeudi 28 mars. La Lorraine confirme la tendance nationale, avec une hausse des accidents.
Les explications de Daniel Fréninger, directeur de la prévention routière en Lorraine.
Le nombre de morts sur les routes de France accentue sa hausse en 2019. Selon la Sécurité routière, le chiffre a augmenté de 17,1% en février.
Au total, 253 personnes ont été tuées, soit 37 de plus qu'en février 2018.
[Communiqué] Forte hausse de la mortalité routière en France métropolitaine au mois de février 2019 (+17,1%) ➡ https://t.co/KneSWZlvWI pic.twitter.com/dxBsuOMHl9
— Sécurité routière (@RoutePlusSure) March 28, 2019
Pour mieux comprendre ces chiffres, nous avons posé trois questions à Daniel Fréninger, directeur de la prévention routière en Lorraine.
Le ministère de l'Intérieur évoque une proportion impressionnante de dégradation des radars, à peu près 75% du parc aurait été soit détruit, soit détérioré, soit attaqué, soit neutralisé. Cela peut-il expliquer cette hausse de la mortalité routière constatée en janvier 2019?
Oui bien sûr. Il y a certainement un lien de cause à effet. Les gens accèlèrent parce qu’il n'y a plus de radar. Et aujourd’hui on constate qu’en dehors des forces de l’ordre, finalement il n’y a plus de contrôle sur certaines routes. Ainsi les conducteurs ont tendance à rouler plus vite. L’autre remarque que l’on peut faire concerne la météo et le très beau temps que l'on a eu au mois de février. Les gens ont donc forcément roulé plus vite. Car ils n’avaient pas l’obstacle du mauvais temps, de la neige ou de la pluie.
Pourquoi les piétons et les cyclistes sont les premières victimes?
Effectivement on constate une recrudescence d’accident chez les piétons et chez les cyclistes peut-être dû tout simplement aux chocs qui pour eux sont beaucoup plus grave. Et toujours avec la météo du mois de février, peut-être que les gens ont moins utilisé leur voiture, pour se déplacer à pied ou en vélo. C'est aussi, sans aucun doute, dû à un manque de vigilance de la part des conducteurs, mais aussi des piétons eux-mêmes.
Visiblement l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale sur routes secondaires n'a rien apporté?
Il faut laisser le temps au temps. Il faut au moins attendre une année complète pour avoir un retour d’expérience. Visiblement, même si après un début encourageant, il y avait effectivement une baisse de la mortalité sur la route, aujourd’hui on constate, en janvier et en février, que l'abaissement à 80 km heures de la vitesse maximale n’a pas eu le résultat attendu. Ce qui est vrai, c’est qu’en Lorraine, comme dans toute la France, pour l’instant les résultats ne sont pas très bons.
37 décès supplémentaires par rapport au mois de février 2018...
— Prévention Routière (@Preventionrout) March 28, 2019
Une bien triste nouvelle qui doit tous nous entraîner à être plus vigilants sur la route.https://t.co/pReQyzArp8 pic.twitter.com/mHRWFFK4Jz