Une opération de "blocage" a lieu ce mardi 12 février au centre de détention de Toul ( Meurthe-et-Moselle). Les agents pénitentiaires réclament plus de sécurité. Ils sont de plus en plus inquiets avant le rapatriement possible de détenus djihadistes en provenance de Syrie
L'entrée de la prison de Toul est bloquée depuis 6h30 ce mardi 12 février 2019. Comme dans plusieurs prisons de France, les agents pénitentiaires à l'appel de plusieurs syndicats réclament des effectifs supplémentaires et une revalorisation des salaires.
L'inquiétude face à l'arrivée de détenus djihadistes
Le personnel est très inquiet alors que se profile le retour de Syrie de plusieurs dizaines de djihadistes francais.Toul comme d'autres établissements en France souffre de surpopulation. Le centre de détention accueille 450 détenus, celui de Nancy-Maxéville 850 alors que le site est prévu pour accueillir 692 personnes.
Nous avons actuellement en Lorraine des détenus radicalisés, avec l’arrivée envisagée de terroristes détenus de Syrie nous sommes très inquiets" certains arriveront en Lorraine
confie Fadila Doukhi responsable de Fo pénitentaire.
Les détenus terrosristes sont soit en placés à l'isolement dans des quartiers de haute sécurité, mais d'autres sont en détention avec les autres détenus, et peuvent ainsi communiquer avec d'autres. "Aujourd'hui les conditions ne sont pas réunies afin de recevoir des prisonniers liés au terrorisme".
Les surveillants réclament plus de moyens et dénoncent "l'impunité totale" dans les prisons et le "laxisme" des gouvernements successifs face au traitement des détenus radicalisés les plus violents.
"Nous voulons juste plus de sécurité et être payé correctement voilà ce que nous demandons, mais le gouvernement reste muet depuis un an".
Les agressions se multiplient
Depuis le début de l'année, en France on compte plus de soixantaine d'agressions de personnels.
A Toul, vendredi 8 février 2019 un détenu s'est retranché dans sa cellule et a menacé de tuer des surveillants, l'equipe régionale d'intervention et de sécurité a dû intervenir
rapelle Fadila Doukhi.
Force ouvrière alerte régulièrement sur les failles de sécurité des prisons.
Il y a un an déjà la prison de Toul était bloquée pour demander des effectifs supplémentaires et des augmentations de salaires. Les syndicats jugent que la forte mobilisation de 2018 n'a pas été entendue alors un an après, ils menacent de reprendre les blocages.