Une semaine de piquet de grève chez UPM Rafalatac, dernière ligne droite avant la fin des négociations

À l’appel des trois organisations syndicales, CGT, CFTC et CFE-CGC, les salariés de l’entreprise UPM Raflatac, à Pompey se sont remis en grève ce lundi 20 novembre. Menacés par un plan de sauvegarde de l’emploi, ils prévoient de bloquer le site toute la semaine, jusqu’à la fin des négociations.

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Près de 80 salariés du groupe UPM Raflatac étaient présents pour tenir le piquet de grève ce mardi 21 novembre 2023 à Pompey (Meurthe-et-Moselle). Depuis la veille au soir, la production est à l'arrêt. "Il n'y a rien qui tourne. Rien ne rentre, rien ne sort", précise Thierry Cano, délégué CGT chez UPM Rafalatac.

Dans le bras de fer qui les oppose avec la direction de cette entreprise d'étiquettes adhésives, les syndicats tentent le tout pour le tout cette semaine. La fin de la période de négociation est prévue le 27 novembre au soir. "On négocie depuis un mois et demi pour sauver des postes pour que l’organisation du travail fonctionne. On avance tout doucement. On n’est plus qu’à quatre jours de la fin et on a toujours des réponses qui ne nous conviennent pas", explique Thierry Cano.

"On est à 62 postes menacés aujourd'hui. On a sauvé deux postes pour l’instant. Et encore, ce n’est pas écrit, on a juste été informés verbalement. L’accord n'est pas signé donc ils [la direction] peuvent faire ce qu’ils veulent", poursuit le délégué CGT.

Six à huit postes supplémentaires à sauver

Le plan de sauvegarde de l'emploi prévoyait au départ de supprimer 64 postes sur 198. Si les négociations portent entre autres sur les primes que toucheront les salariés, elles se concentrent aussi sur l'avenir de l'entreprise. "On a une crainte par rapport à la pérennité du site à cause de la nouvelle organisation mise en place à partir du mois de mars. Et même s'il y a eu des avancées sur la partie primes et autres, on considère pour l’instant que ce n’est pas suffisant. Donc, on tente encore de négocier", explique Dominique Maczuga, délégué CFE-CGC. 

"En fait, ils ont tellement tiré sur la corde qu’il ne sera plus possible d’avoir des absents dans la future organisation. Nous, on veut que les gens puissent prendre leurs congés, etc … et que la boîte tourne", poursuit Thierry Cano de la CGT.

"Avec les trois organisations syndicales, on continue à demander de récupérer six à huit postes supplémentaires. Car, on pense que l’organisation proposée pour mars 2024 est trop faible en effectifs", estime Dominique Maczuga.

Les syndicats ont obtenu un rendez-vous avec leur direction ce mardi après-midi. S'ils estiment qu'il n'y a pas d'avancées, ils continueront de bloquer le site de Pompey toute cette semaine. Près des trois quarts des employés participent à ce mouvement de grève depuis l'annonce du plan sauvegarde de l'emploi.

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