C'est à Nancy que s'ouvre ce lundi 19 juin, le congrès national d'Unité-SGP-Police-FO, le syndicat majoritaire dans la police. 350 policiers de France métropolitaine et d'Outre-Mer sont attendus au Centre Prouvé pour quatre jours de débats autour de thématiques d'actualité.
C'est un peu les JO de la Police, tous les quatre ans, les responsables du syndicat Unité-SGP-Police-FO se retrouvent pour leur congrès national et cette année c'est à Nancy que plus de 350 policiers vont poser leurs valises pour quatre jours. "Ils viennent des quatre coins de la France et d'Outre-mer. C'est un moment fort de retrouvailles et de débats pour notre syndicat" explique Abdel Nahass, responsable adjoint du syndicat pour le Grand Est et Bourgogne Franche-Comté et organisateur de l'évènement.
4 jours de débats
Hormis l'élection du bureau national, il n'y a pas de feuille de route pour ce congrès. Ce sont essentiellement des débats qui auront lieu, n'importe quel participant pourra prendre la parole sur les thèmes qui agitent le monde la police.
Aujourd'hui on ne peut pas entendre qu'un individu qui violente un policier reçoive une simple convocation
Abdel Nahass, responsable adjoint Unité-SGP-police-FO
Parmi eux trois sujets essentiels :
- L'investigation
"On a un gros problème en France avec des dossiers qui s'accumulent des victimes qui attendent et des logiciels pas adaptés. On a besoin de plus de dématérialisation à l'ère du numérique pour faciliter le travail des enquêteurs. Par exemple on doit tout taper mais on doit en plus fournir une version papier, il y a des choses simples à faire avec la justice pour simplifier les procédures" précise Abdel Nahass.
- Les violences contre les forces de sécurité
"Aujourd'hui on ne peut pas entendre qu'un individu qui violente un policier reçoive une simple convocation et qu'il ressorte avec une simple amende. Il doit y avoir un message de fermeté et la réponse doit être immédiate. S'en prendre à un policier c'est une marque de non-respect pour les lois de son pays. Il y a évidemment un problème de moyens et d'oganisation mais pas seulement".
- La souffrance au travail
"Le mal-être au travail est toujours très présent dans notre profession. Les suicides sont toujours trop nombreux, entre 30 à 40 suicides ont toujours lieu annuellement, c'est effarant quelle profession connaît ça ?"
Le lundi est consacré à l'accueil des congressistes, les débats débuteront demain mardi 20 juin.