Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire accompagné du ministre délégué à l'industrie Roland Lescure ont visité mercredi 9 novembre l'usine Solvay de Dombasle-sur-Meurthe. Le site n'a pas été choisi au hasard, cette usine étant un bon élève en matière de décarbonation puisqu'elle va diviser par deux ses émissions de CO2 grâce à un projet de transition énergétique volontariste.
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et Roland Lescure, ministre délégué à l'industrie, se sont déplacés mercredi 9 novembre à Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) pour visiter l'usine Solvay. Cette usine fondée dans les années 1870, située à 25 kilomètres au sud-est de Nancy, qui fabrique du carbonate de sodium et du bicarbonate de sodium notamment pour l'industrie du verre est la plus ancienne du groupe. Elle emploie quelques 500 salariés.
Au lendemain de la présentation par le Président de la République Emmanuel Macron aux industriels les plus polluants d'un pacte de décarbonation, cette visite de terrain n'est pas uniquement une sortie pour assurer le service après-vente de la feuille de route présidentielle. Car cette usine Meurthe-et-Mosellane du groupe Solvay est en effet le bon élève à suivre en matière de réduction des gaz à effet de serre.
Le but, c'est qu'en 2025, on ne consomme plus un kilo de charbon. L'objectif, c'est de rendre nos procédés durables et on va le faire de façon révolutionnaire car on va changer un procédé qui avait 160 ans.
Nicolas Von der Hayden, directeur de l'usine Solvay de Dombasle-sur-Meurthe
Construction d'une chaufferie
En février dernier, un projet de transition énergétique a été lancé avec la construction d'une immense chaufferie pour produire de l'énergie propre. Elle permettra à l'usine de diviser par deux ses émissions de CO2 d'ici 2024 mais également d'économiser l'importation de 200.000 tonnes de charbon. Pour le directeur du site de Solvay, Nicolas Von der Hayden, "on est déjà sorti du charbon en Allemagne et en Italie. Le but, c'est qu'en 2025, on ne consomme plus un kilo de charbon. L'objectif, c'est de rendre nos procédés durables et on va le faire de façon révolutionnaire car on va changer un procédé qui avait 160 ans."
Bruno Le Maire et son collègue du gouvernement Roland Lescure ont visité les installations de Solvay et notamment ce chantier en cours d'une chaufferie qui permettra de valoriser 350.000 tonnes de combustibles solides de récupération. Des déchets qui d'habitude sont enfouis et qui là, vont servir à de la valorisation énergétique.
Un chantier dont le ministre de l'Economie a souligné l'importance : "cCe chantier est très lourd, très coûteux et comme nous voulons avec le Président de la République accélérer la décarbonation de l'industrie française, nous commençons par les 50 sites les plus polluants de France dont 6 se trouvent en Lorraine. On met une aide financière et d'ici 2024, au lieu d'avoir un combustible fossile -qui en plus vient de Russie- vous aurez une usine qui va fonctionner avec des déchets recyclés. C'est bon pour notre environnement et pour notre économie".
Comme nous voulons accélérer la décarbonation de l'industrie française, nous commençons par les 50 sites les plus polluants de France dont 6 se trouvent en Lorraine
Bruno Le Maire, ministre de l'Economie
Des aides directes de l'Etat
En contrepartie de la décarbonisation des sites industriels polluants comme celui de Solvay en Meurthe-et-Moselle, l'Etat par la voix du Président de la République s'est engagé à mettre sur la table 10 milliards d'Euros. Des aides directes a précisé Bruno Le Maire dans le cadre de France 2030 qui est une enveloppe d'investissements visant à accélérer la transformation du modèle économique français.