Samedi 24 octobre, le collectif TGV organise une marche de 28 kilomètres contre le projet de carrière sur les communes de Thuilley-Germiny-Viterne en Meurthe-et-Moselle.
Symboliquement, le collectif a choisi la Place Carrière de Nancy comme arrivée à cette marche de 28 kilomètres qui partira de Viterne samedi 24 octobre. Depuis plus de cinq ans, il proteste contre un projet de carrière, qui selon ses membres, serait source de dégradations de la biodiversité sur les communes de Thuilley-aux-Groseilles, Germiny et Viterne en Meurthe-et-Moselle
Pour la présidente du collectif TGV, les risques pour la biodiversité sont majeurs : "Ils vont détruire 40 hectares de forêt pour aller chercher le calcaire jusqu’à 13 mètres de profondeur dans le sous-sol". Elle ajoute : "L’étude d’impact semble bien légère sur la partie environnementale. On a des espèces protégées et il y a une loi qui dit que dans ce cas, il faut passer par une commission. Nous sommes très étonnés de l’attitude de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) dans ce dossier. La forêt de Germiny représente deux tiers de notre patrimoine communal. C’est une valeur culturelle, même s’il n’y a rien qui couvre cela d’un point de vue juridique. Pour les habitants de la commune, mettre à terre deux tiers de ce patrimoine, c’est mettre à mal la vie d’un village, les affouages ou encore le muguet du 1er mai."Ils vont détruire 40 hectares de forêt pour aller chercher le calcaire jusqu’à 13 mètres de profondeur dans le sous-sol.
Toujours selon le collectif, il y aurait aussi des risques pour la population : "Ce projet porte en lui des risques importants pour la santé des populations, notamment pour les habitants de Thuilley, du fait des risques sur l’approvisionnement de ce village en eau potable, dont la seule ressource est menacée par le projet."
Le projet de carrière
"La société SCL sollicite l’autorisation d’exploiter une carrière à ciel ouvert de matériaux calcaires sur le territoire des communes de Germiny et de Thuilley-aux-Groseilles dans le département de la Meurthe-et-Moselle." C’est ainsi que le projet est présenté en préambule de l’enquête publique.
Le rapport d’enquête publique mentionne page 6 : "L’activité prévue pour cette carrière consisterait à extraire la roche calcaire par abattage à l’explosif, pour produire, après concassage et criblage dans une installation de traitement mobile, des matériaux élaborés appelés granulats.
Ces granulats seraient employés principalement pour la fabrication de bétons utilisés dans la construction de bâtiments et d’ouvrages d’art nécessitant des granulats aux qualités élevées. Le matériau exploité (calcaire à polypiers supérieurs) présenterait, en effet, de très bonnes qualités géotechniques et permettrait la fabrication de granulats performants pour des utilisations routières, mais surtout pour la fabrication des bétons en remplacement des graves alluvionnaires."
Pour la manifestation de samedi, une trentaine de personnes pourraient être présentes de façon à respecter les consignes sanitaires.