Les bibliothèques universitaires de Lorraine ont lancé le 13 septembre 2023 un appel aux dons pour leurs "zones de gratuité". Cette collecte de produits non périssables est à destination des étudiants lorrains confrontés à la précarité économique.
Depuis le 11 septembre 2023, les bibliothèques de l'Université Lorraine (BU) ont lancé un appel aux dons à destination de leurs nouvelles "zones de gratuité". Ces zones sont des espaces de collecte de dons à destination des étudiants. L'objectif est de lutter contre la précarité dans un contexte économique difficile.
La collecte s'étendra jusqu'au 2 octobre avant que tous ces biens ne soient remis les 3 et 4 octobre dans les douze "zones de gratuité" des BU lorraines. . Philippe Schneider, responsable de la communication et de l'action culturelle des BU de Lorraine explique : "avant l’été, nous avions déjà lancé une première campagne auprès de la communauté universitaire. On lance maintenant cette grande campagne début octobre afin d'avoir des zones de gratuité dans le cadre de la semaine de l’écologie et du développement durable." Petit électroménager, vaisselle, décoration, fournitures de bureau... toutes les denrées non périssables sont les bienvenues
On sait que pour les étudiants c’est une période difficile
Philippe Schneider, responsable de la communication et de l'action culturelle des BU de Lorraine
Cette initiative voit le jour en même temps que la rentrée universitaire 2023 qui rime avec hausse des prix. Selon le syndicat étudiant UNEF Lorraine, le prix de la vie des étudiants Nancy (Meurthe-et-Moselle) a augmenté de 5,44% à la rentrée. Les prix des transports ont bondi de 10%.
Conscient que cette opération ne réglera pas tous les problèmes économiques des étudiants, le réseau des bibliothèques universitaires de Lorraine espère que cette collecte permettra de les soulager.
Si ces zones de gratuité s'avèrent être un succès, d'autres éditions pourraient voir le jour. Avant de se projeter plus loin, les principaux concernés seront sondés. "On va mettre en place une petite évaluation au niveau des zones de gratuité pour savoir si ça leur a été utile [les étudiants NDLR] et s’ils souhaitent qu’on recommence et à quelle fréquence."
46% des étudiants ont déjà sauté un repas
Reste à régler le problème de l'insécurité alimentaire. Selon un sondage Ifop à destination de l'association COP1 solidarités étudiante, 46% des étudiants ont déjà sauté un repas à cause de l'inflation. Un "chiffre assez dramatique", pour Philippe Schneider. Cependant, les BU ne proposeront pas de denrées périssables. Les produits alimentaires, d'hygiène et les vêtements ont été éliminés de la liste des dons."