Certains maires, notamment de petites communes, baissent les bras. Baisse de dotations de l'Etat, réglementation, disponibilité, incivilités font que certains élus quittent leurs fonctions en cours de mandat ou n'en souhaitent pas la prolongation.
La fonction de maire est souvent plus difficile à assumer que peuvent le penser les administrés.
Si les grosses communes bénéficient de plus gros budgets, de personnels en nombre suffisant, et de ressources supplémentaire, les petites communes, souvent situées en milieu rural, peinent souvent à trouver ou à conserver leurs maires.
A Laneuveville-devant-Bayon, (budget annuel 180 000 euros) le maire se bat notamment pour obtenir une dotation de l'Etat beaucoup plus significative que celle que la municipalité perçoit actuellement, soit 85 euros par habitant.
Une misère lorsque l'on songe aux dépenses auxquelles il doit faire face : pose de feux tricolores "récompense" (qui ne passent au rouge qu'en cas de dépassement de vitesse autorisée) dans la rue principale du village où passent... 4 000 véhicules par jour, pour un coût de 45 000 euros.
Mais aussi racheter un bâtiment qui menace de tomber en ruines.
Et mettre l'assainissement aux normes pour... 1 000 000 d'euros.
Des dépenses très importantes pour un petit budget.
Etat des lieux avec Valérie Odile, Inès Pons-Teixeira et Hervé Marchetti