Bar-le-Duc : les éboueurs en grève depuis le 20 décembre

Bras de fer pour les conducteurs et ripeurs avec la communauté d'agglomération Meuse Grand Sud. En cause : leurs conditions de travail et un dialogue de sourds avec la hiérarchie. La Communauté d'agglo de son côté estime avoir répondu à plusieurs revendications et a mis en place un service minimum.

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"A vrai dire, cela fait deux ans que ça coince mais suite à la mise en place de la nouvelle organisation des tournées de ramassage des ordures ménagères et du tri sélectif le 1er juin dernier, ça a vraiment explosé !" explique Cédric Stock, délégué syndical UNSA. Du coup, tous les jours, depuis le 20 décembre 2019...
C’est le même rituel à la prise de service des équipes. Les 26 agents du service de ramassage des ordures ménagères de la communauté d'agglomération Meuse Grand Sud votent... La grève.

En cause: leurs conditions de travail mais aussi le manque d'écoute de la part de leur hiérarchie. "Dans le temps, je l’aimais bien ce métier", confie Frédéric Stab, ripeur depuis 22 ans, "mais maintenant, je viens avec la boule au ventre. On ne sait jamais comment va finir chaque tournée. On est considéré comme la cinquième roue du carrosse et je trouve ça dommage à notre époque !".

Tournée modifiée

Car en juin dernier, les tournées ont été modifiées et les agents estiment ne pas avoir été consultés notamment sur les itinéraires. "La tournée la plus difficile, c’est celle du vendredi" explique Thomas Flavien, conducteur. "C’est vraiment critique ! Les gens sont en weekend et ont tendance à se garer n’importe comment. On doit faire énormément de manœuvres surtout dans les petites rues. On doit même parfois rouler sur les trottoirs! Au total, on a 147 rues à faire en marche arrière", ajoute Cédric. "C’est le cas notamment à Ligny où le camion s’engage dans une impasse de 1 km, il ne peut pas faire autrement. Il y a des nuisances pour les usagers. La préconisation, c’est de mettre de bacs à l’entrée de la rue mais la collectivité ne nous entend pas !".

J’ai déjà réorganisé une première tournée qui posait problème.
- Martine Joly, présidente de la communauté d'agglomération Meuse Grand Sud

Autre problème : le lavage des tenues qui laisse à désirer, l'absence de vêtements spécifiques pour l'hiver et la question de la revalorisation de la prime de pénibilité.
Les élus ont reçu les éboueurs au mois de décembre et ont apporté des premières réponses à leurs demandes. "J’ai déjà réorganisé une première tournée qui posait problème" répond Martine Joly, présidente de la communauté d'agglomération Meuse Grand Sud, "j’ai également commandité un audit qui fera des remarques et des propositions".

La communauté d'agglomération a pris un arrêté de service minimum limitant ainsi l'amoncellement des ordures sur les trottoirs. Mais la légalité de cette mesure est contestée par le syndicat UNSA. Elle sera examinée ce mercredi 8 janvier 2020 par le tribunal administratif de Nancy.
 
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