Samuel Pasquier se passionne pour les horloges depuis son plus jeune âge. Après le premier confinement, il a créé sa propre horloge, relevant un véritable défi technique et esthétique. Le jeune horloger originaire de Bar-le-Duc, souhaite ainsi mettre en valeur le savoir-faire local.
C'est une idée née pendant le premier confinement, dans l'esprit plein de rouages de Samuel Pasquier : dessiner une horloge mécanique au style contemporain. Le jeune barisien, aujourd'hui âgé de 26 ans, n'est pas novice en la matière. Bidouiller les mécanismes des montres et des horloges il le fait depuis son adolescence.
"Je démontais les montres que je trouvais en brocante, j'essayais de comprendre leur fonctionnement et je les remontais, pour les pendules aussi, c'est comme ça qu'est née ma passion pour l'horlogerie" nous explique Samuel.
Originaire de Bar-le-Duc, il y exerce aujourd'hui son métier d'horloger dans l'atelier de la boutique Les 2 barbeaux. Samuel Pasquier est allé se former à Rennes après avoir obtenu un BTS microtechnique à Longwy et étudié dans une école d'ingénieur à Metz. Des stages dans des maisons prestigieuses -Eta en Suisse puis Longines en France- ont achevé de parfaire sa formation.
Aujourd'hui le jeune horloger veut transmettre sa passion, il est d'ailleurs très actif sur les réseaux sociaux avec sa page Service Horloger où il décortique les modèles et mécanismes de modèles de montres d'exception.
Promouvoir les savoir-faire locaux
C'est une horloge Made in Grand Est.
Au départ Samuel ne pensait pas fabriquer l'horloge née de son imagination mais finalement l'envie a été plus forte que les difficultés techniques auxquelles il ne manquerait pas de se confronter.
"Le défi technique portait sur le mécanisme, il fallait maintenir le rouage et la présentation du cadran en verre dans une formule suspendue contrairement aux horloges posées comme l'horloge comtoise, avec le poids d'un moteur en marbre de 2,5 kg", détaille Samuel. "Je me suis demandé jusqu'au bout est-ce que ça va tenir, mais ça a tenu et ça fonctionne !" Le jeune horloger est fier de sa réalisation, faite à l'instinct et en collectif.
Parmi ceux qui ont oeuvré à cette création, Léo Cappuccio, tailleur de pierre et meilleur ouvrier de France qui a pris en charge le marbre de carrare. Le CRITT TJFU a fait de la découpe de précision sur le verre. La famille Colignon de Strasbourg s'est occupée du placage de l'horloge en ébène de Macassar. La Miroiterie Verdunoise du cadran en verre et l'entreprise MBP de la mécanique de précision.
L'horloge mécanique composée de plus de 150 pièces aura nécessité 400 heures de travail tous domaines confondus. Elle est basée sur trois thèmes : légèreté, liberté et luminosité.
Elle se nomme Horae en référence à un groupe de déesses personnifiant les divisions du temps et donc les heures dans ma mythologie grecque.
Exposée au magasin Les 2 Barbeaux, l'horloge de 2,30 mètres de hauteur et de 40 cm de large peut s'admirer mais aussi s'acheter. Les 400 heures de travail ont un prix : 14.300 euros, loin du prix moyen d'une horloge comtoise qui se monnaie dans les 3 à 5.000 euros neuve.
Samuel a d'autres projets : lors du deuxième confinement, il a cette fois dessiné une montre qu'il compte bien voir un jour en vitrine.