Le tribunal de commerce de Bar-le-Duc a validé lundi 21 octobre 2024 la reprise de l'entreprise Bergère de France par ses salariés sous la forme d'une société coopérative ouvrière de production (scop). 57 salariés soutenus par les banques deviennent propriétaires de l'usine meusienne, spécialisée dans la filature de laine. 70 emplois sont sauvés.
Menacée de disparaître, l'entreprise Bergère de France va poursuivre son activité de filature dans la Meuse. Le tribunal de commerce de Bar-le-Duc a validé lundi 21 octobre 2024 le projet de société coopérative ouvrière de production proposé (scop) par 57 salariés.
Après Duralex, heureuse d'apprendre la reprise de l’entreprise Bergère de France par ses salariées en Scop ! 🇫🇷
— Gabrielle Cathala (@GabrielleCthl) October 22, 2024
60 emplois sauvés au sein de la dernière filature française de laine à tricoter.https://t.co/bB8Hq9hhCw
L'ancien directeur commercial Jean-Michel Nicolas, qui deviendra directeur de l'entreprise, estime au micro de France 3 Lorraine que "c'est un jour historique pour Bergère de France, une entreprise familiale depuis 80 ans reprise aujourd'hui par les salariés qui vont prendre la main... on a eu raison, il fallait se battre, cette première étape est réussie".
Pour Valentine Forgeau, ancienne responsable de la production et demain présidente du conseil d'administration, "on est sur la fin d'une histoire, et aussi le début d'une nouvelle avec la création de cette scop. On va commencer dès vendredi à travailler avec les salariés actionnaires (...) c'est très important de le faire avec eux, parce qu'on a un savoir-faire riche".
Le transfert de l'activité vers la coopérative est prévu vendredi 25 octobre 2024, "on a tous hâte de s'y mettre". Placée en redressement puis en liquidation judiciaire en avril 2024, Bergère de France avait bénéficié d'un sursis du tribunal commerce. Il a permis aux salariés de s'organiser en scop et de proposer un projet de reprise qui a été validé lundi 21 octobre 2024.