« Hulot m’a radicalisé »
C’est derrière ce slogan que les militants ont choisi de défiler entre Bure et Mandres-en Barrois en direction du bois Lejuc .
Certains avaient décidé de cacher leur visage derrière un masque ou une cagoule.
" @N_Hulot m'a radicalisé.e " : en tête de la manifestation à #Bure Ce sont des années de non-dialogue et de passage en force qui ont nous rendent radicalement déterminé.e.s, tout.e.s ensemble, à ne pas laisse #Cigéo se faire M. @SebLecornu ! pic.twitter.com/KvmrMvBGuG
— Les ZIRAdiéEs (@ZIRAdies) 3 mars 2018
Avec cette banderole, les opposants ont décidé d'ouvrir le cortège, un cortège en direction du Bois Lejuc.
Pour le collectif les ZIRAdiés ce sont des années de non-dialogue qui ont rendu les opposants radicalement déterminés .
Sur place, un important dispositif de sécurité était déployé.
10 fourgons de gendarmes mobiles , un hélicoptère et un drone.Les manifestants ont engagé une marche vers la forêt évacuée, ainsi que la construction d’une "vigie" sur un terrain prêté à la lisière du bois.
Pour empêcher la construction de cette vigie, les forces de l’ordre sont intervenues pour faire reculer les manifestants en employant des gaz lacrymogènes .
Des affrontements ont eu lieu à la lisière du bois Lejuc, dix jours après son évacuation musclée.
Approchant à travers les champs du bois Lejuc, des opposants ont lancé des projectiles
en direction des forces de l'ordre qui bloquaient l'accès à la forêt.
Les gendarmes ont répliqué en lançant des grenades lacrymogènes.
De son coté, Sébastien Lecornu secrétaire d'Etat auprès du ministre de la transition écologique a rappelé
« Je redis à ceux et celles qui sont engagés dans un combat contre ce projet #Cigéo, combat légal dans le cadre d'un État de droit, que l'État et le gouvernement sont à leur écoute et à leur disposition pour échanger sur notre projet. »
Le matin , certains opposants avaient choisi de se retrouver dans une grange près de la mairie Mandres-en-Barrois pour tenir des discussions entre les différents comités d’opposants .
Les autorités annonçaient 700, au final, ils étaient environ 300 opposants au projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaire réunis malgré l’interdiction décidée par la préfecture de la Meuse .
La préfecture de la Meuse avait décidé de prendre un arrêté jeudi soir, interdisant "toute manifestation" samedi et dimanche dans le secteur, une décision prise par crainte de "troubles graves à l'ordre public".
Samedi 3 mars 2018, en fin de matinée, le tribunal administratif de Nancy a rejeté le référé liberté déposé par le réseau Sortir du Nucléaire .
Malgré la décision de justice les opposants ont décidé de maintenir leur action mettant en avant que leur rassemblement était prévu depuis plusieurs mois.
Il y a 10 jours , le 22 février 2018 pas moins de 500 gendarmes et des hélicoptères avaient été mobilisés pour l’évacuation d’une quinzaine de zaddistes installés dans le bois Lejuc.
Le site de Bure a été choisi en 1998 pour accueillir un laboratoire souterrain.
Le bois Lejuc qui s’étend sur 221 hectares a été retenu pour installer les cheminées d’aération du laboratoire.