Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariono Grossi, était à Bure dans la Meuse mercredi 29 novembre. En visite dans le laboratoire de l'Andra qui doit accueillir un projet d'enfouissement de déchets radioactifs d'ici 2035, il s'est montré confiant sur l'avenir de la filière nucléaire.
C'est une visite de poids pour l'Andra, l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique est descendu en personne dans le laboratoire de l'Andra à Bure (Meuse), là même où pourraient être stockés les déchets hautement et moyennent radioactifs à vie longue de la production nucléaire française en 2030 via le projet CIGEO.
Il y a une tendance très forte en faveur du nucléaire
Rafal Mariono Grossi, directeur général de l'AEIA
Rafael Mariono Grossi en a profité pour rappeler que le nucléaire avait le vent en poupe en tant qu'énergie décarbonée et que plusieurs projets étaient sur les rails.
"Il y a un débat global et une tendance très forte en faveur du nucléaire. Il y a eu des annonces importantes, j'ai eu l'occasion d'en discuter avec le président de la République. Cette partie-là, fait partie du sérieux du projet et de la durabilité. On parle de générations futures, c'est ici que ce travail prend vraiment forme."
De son côté, le directeur de l'Andra s'est félicité de cette visite : "nous partageons nos solutions techniques avec l'AEIA et tous les pays concernés, que ce soit des projets sur sol argileux ou autres, nous sommes dans la coopération."
CIGEO
Les écologistes s'opposent de longue date au projet CIGEO en raison de l'irréversibilité de l'enfouissement de ces déchets, des risques d'incendie et de fuites d'eau, de problèmes techniques non résolus et du risque qui pèsera sur les générations futures pour un enfouissement de plusieurs milliers d'années.
Le projet CIGEO est toujours en phase d'autorisation. Le parlement a demandé sa réversibilité pour 100 ans. Il prévoit une mise en service vers 2035 avec au préalable 10 années de phase industrielle pilote. 270 km de galeries seraient creusées à 500 mètres de profondeur pour le stockage des colis qui seraient acheminés par train. Le coût du projet est estimé à 25 milliards d'euros.