Avec le dépôt de la demande d'autorisation de création le 16 janvier 2023, l'ANDRA donne au projet de centre d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure (Cigéo) un coup d'accélérateur
L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a déposé lundi 16 janvier 2023 la demande d’autorisation de création (DAC) de Cigéo, le projet de centre de stockage industriel géologique de déchets nucléaires. Il s'agit d'une étape majeure du projet de création d'un centre industriel de stockage des déchets radioactifs à Bure (Meuse). Pour le moment, le centre a la statut de laboratoire.
Le dossier de création va être mis à l'étude pendant cinq ans. Si le projet est validé, il fera l'objet d'un décret d'autorisation de création. Dans ce cas, les premiers travaux de construction des infrastructures industrielles seront lancés.
Cette annonce a déclenché de vives réactions du côté des opposants au projet Cigéo.
Le Front Associatif et Syndical contre Cigéo dénonce "un calendrier hasardeux et anti-démocratique"
Un non-sens et une précipitation hasardeuse et non-démocratique
Front Associatif et Syndical contre Cigéo
Il rappelle qu'une étude est en cours "pour préciser les caractéristiques des déchets bitumés pouvant être accueillis à CIGEO, avec des résultats attendus pour... 2026."
Ces déchets présentent selon l' Agence de Sûreté Nucléaire (ASN) des risques d'incendie et demandent des études complémentaires pour éviter tout risque d'accident.
De son côté, la Coordination Cigéo/ Bure Stop dénonce aussi une demande d'autorisation "à marche forcée" qui vise à mettre la population "devant le fait accompli" pour un projet qu'elle qualifie de "plus risqué et controversé au monde !"
Si le calendrier est respecté, les premiers colis devraient être entreposés à moins 500 mètres sous terre à l'horizon 2035-2040.