Une famille qui a fui le Congo en trouvant refuge dans la Meuse est menacée d'expulsion. Les professeurs où les enfants sont scolarisés se mobilisent. Une manifestation de soutien est prévue ce mercredi 16 mars 2022 à Bar-le-Duc.

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C'est une histoire qui pourrait passer complètement inaperçue. Une histoire de plus liée à une expulsion. Une histoire, qui aujourd'hui, a bien du mal à exister entre le drame qui se déroule en Ukraine et les conséquences économiques du conflit mené par la Russie. Le champ est pourtant large, mais qu'il est difficile de s'y frayer un chemin pour se faire entendre.

Malcolm Dathe a choisi de ne pas se laisser submerger par cette banalisation des événements. Ce professeur d'économie et quelques collègues de son établissement ont décidé d'agir. L'enjeu, se faire entendre sur le cas de Bénédicte. Cette élève de terminale STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) au lycée Raymond Poincaré à Bar-le-Duc (Meuse) doit passer son bac dans deux mois mais le calendrier risque d'être bouleversé.

La menace de quitter la France

Sa maman est sous le coup d'une OQTF : une Obligation de Quitter le Territoire Français. “La situation s'est récemment dégradée lors d'un rendez-vous avec la préfecture, les autorités lui ont donné jusqu'au 31 mars prochain, sous peine d'utiliser la force, pour retourner en République Démocratique du Congo !” s'indigne Malcolm Dathe, “c'est dramatique, Bénédicte est une élève exemplaire et impliquée qui a traversé la mer Méditerranée et ses routes atroces et traumatisantes pour venir chercher refuge en France.

Je me réjouis de l'élan de solidarité autour des réfugiés ukrainiens mais cela devrait être la même chose pour tous les réfugiés.

Malcolm Dathe, professeur

La famille de Bénédicte est arrivée en France en 2019 fuyant le Congo pour des raisons politiques. Depuis, tous les enfants sont scolarisés, trois de ses frères et soeurs au collège de la cité scolaire et le petit frère à l'école maternelle. “Les enfants sont bien intégrés et sont exemplaires à l'école” insiste le professeur, “c'est ça, le plus navrant. Tout se passe très bien sur le plan scolaire. C'est du gâchis."

Jusqu'à aujourd'hui, toutes les demandes d'asile de la famille ont été rejetées.

Mais leurs soutiens n'abdiquent pas et demandent un réexamen du dossier. "Je me réjouis de l'élan de solidarité autour des réfugiés ukrainiens mais cela devrait être la même chose pour tous les réfugiés", insiste Malcolm Dathe. "Bénédicte et sa famille sont déjà là et parfaitement intégrés."

Mercredi 16 mars 2022, une manifestation de soutien à Bénédicte et sa famille est organisée devant le Lycée à 14h00.

Une marche est également prévue jusqu'à la Préfecture où les manifestants souhaitent remettre aux autorités une pétition en ligne qui a recueilli plus de 2.600 signatures.

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