Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté ce jeudi 19 septembre le recours de la famille Gabunia contre son expulsion. Installés en Aveyron depuis 2018 et décrits comme "bien intégrés", Nino, Dimitri et leurs deux enfants peuvent désormais être renvoyés en Géorgie à tout moment, malgré un fort élan de solidarité local.
Le tribunal administratif de Toulouse (Haute-Garonne) a rendu sa décision ce jeudi 19 septembre concernant le sort de la famille Gabunia, installée en Aveyron depuis 2018. Elle est sans appel : Nino Gabunia, son mari Dimitri et leurs deux enfants Alexandre et Tamuna peuvent désormais être expulsés à tout moment vers leur Géorgie natale
Une famille "bien intégrée"
Une très mauvaise nouvelle dans le Sud-Aveyron, où un élan de solidarité s'était formé autour de cette famille décrite comme "bien intégrée". Nino travaille à l'Ehpad de Broquiès, Dimitri dans un restaurant au Truel, tandis que les enfants sont scolarisés à Saint-Affrique.
Malgré cette apparente intégration, la préfecture de l'Aveyron avait notifié à la famille, le 26 août dernier, "le refus de séjour et l'obligation de quitter le territoire français". Cette décision avait provoqué une vague d'incompréhension.
Une expulsion temporairement empêchée
L'Ehpad de Broquiès avait notamment lancé une pétition, recueillant près de 600 signatures, et un concert de soutien avait été organisé le 14 septembre. L'avocate de la famille avait déposé un recours suspensif devant le tribunal administratif de Toulouse le 28 août, empêchant temporairement toute expulsion.
Mais ce jeudi, le tribunal a rejeté ce recours, ordonnant au préfet de l'Aveyron de procéder à l'exécution de la décision d'expulsion. La famille géorgienne peut donc désormais être expulsée d'un moment à l'autre.