La construction du projet Cigéo, qui prévoit d'enfouir à Bure (Meuse) les déchets nucléaires les plus radioactifs, ne débutera pas avant 2022, a annoncé lundi 17 juilet 2017 l'ANDRA.
Récit : Dominique Duforest
La construction du projet Cigéo, qui prévoit d'enfouir à Bure (Meuse) les déchets nucléaires les plus radioactifs, ne débutera pas avant 2022, a annoncé lundi 17 juilet 2017 l'ANDRA, pour qui l'existence de ce site ne mettra pas fin au débat sur le nucléaire.
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©France 3 Lorraine
La construction du projet Cigéo, qui prévoit d'enfouir à Bure (Meuse) les déchets nucléaires les plus radioactifs, ne débutera pas avant 2022, a annoncé lundi l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), pour qui l'existence de ce site ne mettra pas fin au débat sur le nucléaire.
Pierre-Marie Abadie, le directeur général de l'Andra, explique que le dépôt de la demande d'autorisation de construction, prévu mi-2018, aura finalement lieu "mi-2019".
L'instruction de cette demande exigeant environ trois ans, "cela repousse le début de la construction à 2022", ajoute-t-il, pour un lancement de la phase pilote autour de 2025.
"Il faut continuer à avancer avec constance mais on n'est pas à six mois près car nous avons des possibilités pour entreposer les déchets en surface", relativise le dirigeant alors que le projet est régulièrement contesté devant les tribunaux et via l'occupation permanente d'un bois appartenant au site de l'Andra à Bure.
Si Pierre-Marie Abadie juge "la guérilla judiciaire" contre Cigéo "classique", il s'inquiète davantage de "la contestation sur le terrain" qui s'est renforcée depuis l'été 2016 et qui est source de "tension" avec les habitants.
"Il y a une tension permanente entretenue par des incivilités comme des dégradations de bâtiments, des tags, etc.", accuse-t-il.
Le lieu retenu pour Cigéo n'a pas d'équivalent en France. Il doit accueillir les déchets les plus radioactifs actuels et futurs du parc nucléaire français dansdes galeries à 500 mètres sous terre.
Les déchets déjà produits sont stockés de manière temporaire en surface sur différents sites, les plus radioactifs ne représentant que 3% du total.
Le décalage d'un an va permettre à l'Andra d'intégrer à la fois ses propres études d'alternatives sur la conception du site et les remarques de l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) qui, le 4 juin, a notamment demandé que l'impact d'un éventuel incendie souterrain sur la partie des déchets intégrés dans du bitume soit revu.