Ce mardi 25 décembre 1917 est le quatrième Noël dans les tranchées. Pour sauver les apparences, des combattants ont bricolé un arbre de Noël. L'espoir d'une victoire et de la paix sont dans toutes les têtes, sans aucune certitude d'y parvenir.
En Une de l'Excelsior du 25 décembre 1917, le Noël à Bethléem. Jérusalem a été prise deux semaines plus tôt par les troupes franco-britanniques. Un symbole sensé rassurer l'opinion mais dans les faits, l'année qui vient de s'écouler n'a apporté aucun succès militaire décisif. Les grandes offensives sont un échec et les mutineries ont démontré à quel point la lassitude a gagné les esprits. Pour Pétain, 1918 sera une année déterminante. Le temps de redresser l'armée française et de rendre opérationnelles les unités américaines.
Le calendrier du Petit Journal pour 1918 montre une coalition impressionnante. Mais en ce mois de décembre, seuls 100 000 soldats américains sont en France. La grande majorité est en formation dans des camps : il leur faudra des mois pour pouvoir participer aux combats. De leur côté, les Allemands bénéficient d'un contexte stratégique favorable. La révolution en Russie va permettre de mener la guerre sur un seul front, à l'Ouest. Une menace prise au sérieux côté français : l'état des défenses de Paris est évoqué à la Chambre des Députés. Et dans les tranchées, on guette l'arrivée des unités jusqu'ici stationnées en Russie.
Le 27 décembre, Hindenburg valide le projet d'offensive présenté par l'état-major allemand qui veut frapper avant que l'armée américaine soit opérationnelle. Elle sera menée contre les Britanniques, épuisés après leurs offensives de 1917. Cette « bataille de l'Empereur » est prévue pour le printemps suivant dans la Somme...
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