Au cœur de Verdun, le monument à la victoire a été inauguré en grande pompe en 29. Mais l’idée d’immortaliser la bataille est née dès 1916 au sein du conseil municipal. Alors qu’il était trop tôt pour clamer la victoire française.
Ni vainqueur, ni vaincu : le statu-quo de 1916
Décembre 1916, les Français ont retrouvé un partie de leurs positions de février. Les Allemands, encore présents sur la rive gauche de ma Meuse, ne sont pas parvenus à atteindre les objectifs fixés par leur état-major. Verdun n’est pas tombée… Et l’armée française n’a pas été détruite.Les pertes sont lourdes mais réparties quasiment à égalité entre les deux adversaires. D’un point de vue militaire, la bataille est une défaite allemande.
La victoire française est surtout psychologique
Dès l’été 1916, le Gouvernement a décerné la Légion d’Honneur à la ville.Les nations alliées vont, elles aussi, remettent des décorations à la cité devenue le symbole de la résistance de toute la France.
La quasi-totalité des divisions est passée par Verdun et la bataille a été remportée sans aide extérieure.
« On ne passe pas ! », le slogan célèbre le courage des poilus et l’atteinte portée au prestige des armées allemandes battues sur le terrain qu’elles avaient choisi…
Cette victoire est aussi celles des stratégies. Pétain le défenseur, économe de la vie de ses soldats, ce qui lui vaudra une popularité durable et fera de lui « le vainqueur de Verdun ».
Mais la reprise du terrain perdu est plus le fait de Nivelle « L’offensif ». Le nouveau commandant en chef, auréolé de « sa » victoire, n’aura aucun mal à convaincre qu’il est désormais en capacité de lancer une offensive décisive. Elle sera menée en 1917 sur le Chemin des Dames.
Source archives :
- Pathé Gaumont
- Gallica BNF
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