Meusien arrêté en Ukraine : toujours du côté obscur

La police ukrainienne a mis en ligne un nouvel enregistrement, une écoute téléphonique de Grégoire M., interpellé là-bas le 21 mai avec un arsenal de guerre. Mais côté français, on attend toujours des infos de source judiciaire sur le supposé terroriste de Nant-le-Petit., qui reste détenu à Kiev.

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Décidément, la police ukrainienne aime bien communiquer sur YouTube. Après les images de la filature et de l'arrestation, voici le son : l'enregistrement de conversations téléphoniques du "terroriste français". On y entend deux hommes dialoguer dans un mauvais anglais. L'un serait Grégoire M., le Meusien arrêté avec armes et TNT à la frontière ukraino-polonaise. L'autre est présenté comme un vendeur d'armes potentiel.
Le SBU (les services spéciaux ukrainiens) a pris la peine de livrer la traduction en français. Le marchand d'armes demande à Grégoire M. ce qu'il compte faire de ses emplettes. L'autre répond qu'il veut faire "plusieurs opérations" en France. pour "toucher tous les Français". Il affirme faire partie d'un groupe de "dix", mais que d'autres peuvent les aider ou "prêter de l'argent". Pour une cause qui sera "soutenue par beaucoup de gens".


Doutes

L'ensemble est plutôt confus, et pour tout dire pas très sérieux. Le marchand d'armes qui se préoccupe de l'usage qui sera fait des explosifs et des kalachnikov, c'est franchement comique. Cet enregistrement ne lève pas les doutes, dans une affaire où pèsent depuis le début des soupçons de manipulation.
De leur côté, les enquêteurs français attendent toujours que la justice ukrainienne leur transmette des pièces, et notamment les procès-verbaux d'audition du terroriste présumé. 
Quand au proche de Grégoire M. qui a été interpellé en Meuse lundi, il a été relâché dès le lendemain, après interrogatoire et perquisition. La justice n'a rien à lui reprocher. Seule info nouvelle : si les deux Meusiens allaient en Ukraine, c'était, entre autres raisons, pour y chercher l'âme soeur.
  
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