Serge Georgelin a traversé l'Australie à pied : "quand vous pensez aux enfants qui se battent contre leur cancer, on n’avait pas le droit de baisser les bras"

Défi relevé pour Serge Georgelin. L’un des parrains de l’association lorraine Les parents d’Hugo, qui vient en aide aux familles d’enfants atteint d’un cancer, a traversé l’Australie à pied. Ce samedi 21 octobre, il a bouclé un périple de plus de 3 800 km en un peu plus de quarante jours.

Il y avait beaucoup d’émotion ce samedi 21 octobre 2023 sur la ligne d’arrivée à Perth en Australie. La famille Gascard, qui porte l’association Les parents d’Hugo et les membres de l’équipe de Serge Georgelin, une dizaine de personnes au total, attendaient le parrain de l’association avec impatience.

"Beaucoup d’émotion, forcément. Parce que ça a été quarante-et-un jours d’une folie douce. C’est vrai que lorsqu’on arrive sur la ligne d’arrivée, on a du mal à réaliser qu’on a réussi le défi, même si on partait à 100% confiant", explique Serge Georgelin. "On n’a jamais douté. Chaque jour qui passait nous renforçait", dit-il.

Le marcheur, sportif de haut niveau, a parcouru 3 865 km de Sydney à Perth. Un peu plus de 100 km de marche par jour, pour soutenir l’association Les parents d’Hugo, qui vient en aide aux familles touchées par le cancer pédiatrique. Pendant quarante-et-un jours, Serge Georgelin, a fait face à l’adversité des éléments, le prix à payer pour boucler la Trans-Australia.

"Ça a été très compliqué dès le deuxième jour. Le départ de Sydney était juste fantastique, parce que Sydney est une belle ville et parce qu’on avait fait une belle reconnaissance. Après, on s’est retrouvé sur la Great western highway, où il y avait une forte densité de voitures et de camions, c’était très compliqué. Et l’Australie, c'est quand même un pays aride. C’est très désertique. Entre la densité des camions, le vent de face, la forte chaleur, les longues lignes droite, les mouches qui mordent, qui piquent… c’est très compliqué", explique Serge Georgelin.

Un message d’espoir pour les enfants

De cette expédition, préparée depuis plus de deux ans, le sportif et l’association Les parents d’Hugo, en ont tiré une leçon de vie. "Lors de ma préparation, en sophrologie, j’avais quatre mots, dont combativité et résilience. C’est vraiment deux mots qui sont en cohésion avec le cancer pédiatrique. Sur ces quarante-et-un jours d’expédition, j’ai appris ce que voulait dire le mot résilience. J’en connaissais la définition, mais de là à l’adapter, c’était plus compliqué. Et effectivement, quand vous êtes dans un combat et que vous pensez aux enfants qui se battent à la vie, à la mort contre leur cancer, on n’avait pas le droit de baisser les bras et pas le droit de ne pas arriver à Perth", dit Serge Georgelin. 

À ses côtés, ému, Frédéric Gascard, le papa d’Hugo et président de l’association Les parents d’Hugo. "Pour nous, cela a été un combat depuis plus de cinq ans, depuis la création de l’association. Ce qu’a fait Serge, c’est vraiment ce que subissent beaucoup de parents. Et il a montré que tout était possible, qu’il faut savoir se battre. Avec les cent familles qu’on accompagne, même un peu plus, il y a eu comme une communion. Au début, les gens avaient du mal à y croire quand je parlais de cette Trans-Australia", explique Frédéric Gascard. "Faire ce qu’il a fait, c'est incroyable. On a énormément de familles qui sont très fières parce qu’on les représente, en quelque sorte, dans ce courage", dit-il.

Faire passer un message d’espoir, c’était l’un des enjeux de cette traversée de l’Australie à pied. "En fait, c’est de passer un message en disant qu’on peut rendre l’impossible possible. Il faut y croire. Bien évidemment, il faut être entouré. Je pense aux enfants qui sont atteints de cette maladie-là, il faut qu’ils continuent leur combat, il faut que les parents y croient, il faut que les chercheurs bossent, pour cela, il faut de l’argent. Donc, il faut monopoliser tout le monde. Le vrai message est là, dans le combat. Il faut y croire au quotidien. Si on baisse les bras, on n'y arrive pas", poursuit Serge Georgelin.

La famille Gascard souffle un peu aujourd’hui et explique avoir vécu des moments fort avec cette aventure australienne. "C’est important de le dire, Hugo il y a deux ans n’était pas guéri, il était en rémission. Maintenant Hugo est guéri, c’est fini. Pour moi, le mot cancer est passé, mais entre-temps, avec l’association, nous avons enterré des enfants qu’on a suivi", ajoute Frédéric Gascard. Depuis cinq ans et la création Des parents d’Hugo, dix-sept enfants sont morts des suites de leur cancer, sur un peu plus d’une centaine de familles accompagnées par l’association.

Une cagnotte pour réaliser des rêves

En parallèle de cette expédition australienne, une cagnotte a été lancée et attend encore des dons jusqu’au 8 novembre au moins. "100% de cette cagnotte servira à envoyer des familles en vacances l’été. Ça fait quand même cinq années, qu’on envoie en moyenne 10 familles en vacances chaque année", précise Frédéric Gascard.

Serge Georgelin, son équipe et Les parents d’Hugo rentreront en France ce mardi. "L’histoire n’est pas terminée", dit Serge Georgelin. "Le but, c'est de continuer, par la Trans-Australia, de récolter un maximum de fonds, de faire parler du cancer pédiatrique et de l’association Les parents d’Hugo qui fait un boulot de dingue", poursuit le parrain de l’association.

Un film de la traversée de l’Australie est en préparation. Il doit sortir fin février, début mars, au moment de la réception qui sera organisée pour remercier les partenaires de l’expédition. Un livre, intitulé "la Trans-Australia, un défi pour leurs étoiles", est également en cours d’écriture. Tous les bénéfices seront reversés à l’association.

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