Transition énergétique : raccordement d'un collège de la Meuse à l’unité de méthanisation, "c'est un projet vertueux"

Inauguration du raccordement du collège Jules Bastien-Lepage de Damvillers à l’unité de méthanisation de Wavrille dans la Meuse, jeudi 21 décembre 2023. C’est le premier bâtiment scolaire de la région Grand-Est à être chauffé de cette manière.

Le raccordement du collège Jules Bastien-Lepage de Damvillers à l’unité de méthanisation de Wavrille dans la Meuse a été inauguré jeudi 21 décembre 2023. Dans son communiqué, le Conseil départemental précise : "ce seul projet permettra de réduire les émissions de carbone du Département liées à l’énergie de près de 2,5%".

L’opération consiste en la création d’un réseau technique de chaleur enterré depuis l’unité de méthanisation de Wavrille jusqu’à la chaufferie du collège. C’est le premier établissement du Grand Est à être chauffé grâce à cette méthanisation. "Il s’agit de produire de la chaleur avec la méthanisation".  

C’est un projet vertueux. C’est une première dans le Grand Est, un premier pas pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Benoît Watrin, conseiller départemental délégué à l’agriculture

La méthanisation correspond à la dégradation de matières organiques par des micro-organismes en l'absence d'oxygène. Ensuite, elle permet de transformer en biogaz des déchets agricoles ou d’élevage. Ce gaz renouvelable est ensuite utilisé pour produire de la chaleur. Benoit Watrin est conseiller départemental délégué à l’agriculture dans la Meuse. "On parle de circuit court pour l’alimentation mais avec ce projet, on peut aussi parler de circuit court pour la production d’énergie. C’est un projet vertueux. C’est une première dans le Grand Est, un premier pas pour la lutte contre le réchauffement climatique", dit Benoit Watrin à France 3 Lorraine. "Ça part de l’unité de Wavrille, le village voisin de Damviller dans la Meuse, pour aller à la chaufferie du collège Jules Bastien-Lepage".

Alternative aux énergies fossiles

En chiffre, ce projet a permis d’économiser 175 tonnes de CO2, cela revient au rejet de 110 voitures thermiques. "L’objectif est d'éliminer les rejets de gaz à effet de serre principalement le CO2, les méthanes ou le protoxyde d’azote par l’agriculture. De 175 t CO2/an à 4 t CO2/an". 

Le branchement coûte 850.000 euros, financé avec l’aide du département de la Meuse, du Feder (Fonds Européen de Développement Régional) et du fond vert de l’État.