Une cérémonie en l'honneur de l'arme du train avait lieu ce jeudi 14 juin, à l'ossuaire de Douaumont, près de Verdun. L'occasion de rendre hommage à ces hommes de l'ombre, qui s'occupaient de l'acheminement des forces armées et des ravitaillements pendant la Première Guerre mondiale.
Quand on parle des commémorations de la Première Guerre mondiale (1914-1918), on pense souvent aux soldats sur le front, en première ligne.
Pourtant, la victoire de la bataille de Verdun en 1916 n'est pas que due à ces figures héroïques. L'arme du train, qui acheminait des forces armées via la Voie sacrée entre Bar-le-Duc et Verdun, y est pour beaucoup.
Deux ans après la commémoration du centenaire de cette Voie sacrée, les différentes composantes de ces régiments du train étaient mis à l'honneur dans la matinée du jeudi 14 juin 2018, à l'ossuaire de Douaumont, près de Verdun.
Le général Bernard Bonnet, commandant de l'école du train et père de l'arme, a notamment ravivé la flamme de l'ossuaire, après avoir entonné la Marseillaise entre deux sonneries aux morts.
#Verdun. Devant l'ossuaire de Douaumont, Journée du souvenir de l’arme du Train, décisive pendant la bataille de Verdun. jt @F3Lorraine pic.twitter.com/hAPpdvAVYN
— Fabrice Rosaci (@frosaci) 14 juin 2018
La logistique, un aspect décisif en temps de guerre
L'arme du train ne date pas de la bataille de Verdun. Elle a été créée en 1807 par Napoléon Ier, et a permis de remporter de nombreuses guerres du Premier Empire.Avec la Première Guerre mondiale, elle se motorise de manière radicale. De 173 camions en 1914, elle passe à plus de 10 000 en 1918.
Au plus fort de Verdun, il y avait huit camions par seconde sur la Voie sacrée. Ca a été décisif !
Le général Bonnet l'assure : "Ce qui nous a fait gagner à Verdun, c'est la logistique qui a été acheminée dans les délais et qui a permis d'évacuer les blessés vers l'arrière. Tout ça, c'est grâce à l'organisation de cette Voie sacrée."
La journée de commémorations se poursuivra à Nixéville, au Moulin Brûlé, où se trouve le mémorial de l'arme du train.
Le reportage aux commémorations du jeudi 14 juin 2018, par Fabrice Rosaci et Sébastien Rock :