En six mois, en mai et octobre, des décès de jeunes ont eu lieu dans la Meuse, suite à l’inhalation de gaz propulseurs : un gaz qui se trouve dans des aérosols de dépoussiérant pour matériel informatique. Les autorités réagissent.
Suite à la récurrence de décès de jeunes, survenus en Meuse depuis le début de l'année par l’inhalation de gaz propulseurs, jeudi 11 octobre 2018, les autorités ont décidé de communiquer. Ces deux défaillances cardio-respiratoires aiguës interpellent les acteurs de la sécurité, de la santé, mais aussi de l’éducation.
Notre objectif aujourd’hui, c’est d’informer le grand public sur les dangers de ces manipulations d’objets du quotidien, explique Muriel Nguyen, Préfète de la Meuse. Et puis, c’est d’alerter les parents s’ils voient un ballon de baudruche et un aérosol dans la chambre de leurs ados : qu’ils réagissent et qu’ils dialoguent parce qu’après, c’est trop tard.
Le gaz, qui a été utilisé dans les deux cas, n’a pas vraiment de principes actifs, mais sous l’effet des gaz propulseurs, qui contiennent de l’isobutane et du propane, un état d’asphyxie a été créé et entraîné la mort.
Si ces produits sont parfaitement licites et vendus dans le commerce, leurs mauvaises utilisations peuvent entraîner la responsabilité pénale de ceux qui accompagnent l’adolescent qui en fait usage et ne lui portent pas assistance, déclare le Procureur de la République de Bar-le-Duc, Olivier Glady. L’infraction qui pourrait accompagner ce type de comportement et de résultat, c’est la non-assistance de personnes en danger.
Aujourd’hui, le nœud du problème est plutôt dans la prévention de la jeunesse d’un côté, de leurs parents de l’autre à l’égard de l’utilisation inappropriée de ces aérosols et des ballons de baudruche, qui accompagnent le processus.