Montigny-lès-Metz : la justice accélère

La Cour de Cassation examinera dès mercredi 14 décembre - et non le 17 février - le pourvoi concernant Henri Leclaire. Et ce dernier pourrait bien être renvoyé aux assises aux côté de Francis Heaulme : l'avocat général préconise d'annuler le non-lieu dont il a bénéficié. Explications

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La Cour de cassation examinera le 14 décembre le pourvoi formé par la mère d'un des deux petits garçons tués en 1986 à Montigny-lès-Metz. Chantal Beining contestait la mise hors de cause d'Henri Leclaire : l'été dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Metz avait prononcé un non-lieu en sa faveur, alors qu'elle renvoyait Francis Heaulme devant la cour d'assises. Dans son avis écrit avant l'audience, l'avocat général à la Cour de cassation préconise d'annuler le non-lieu.

Initialement prévu en février 2017, l'examen du pourvoi a été avancé à mercredi prochain.

Henri Leclaire avait été le premier à avouer en 1986 le meurtre d'Alexandre Beckrich et Cyril Beining, morts le crâne enfoncé à coups de pierre sur un talus SNCF sur lequel ils jouaient à Montigny-lès-Metz. Mais il s'était rapidement rétracté. Les enquêteurs avaient fini par écarter la piste Leclaire, relevant des inexactitudes dans ses déclarations, et estimant, après une reconstitution, que sa corpulence l'empêchait de monter sur le talus.

Quelques mois plus tard, un adolescent de 16 ans, Patrick Dils, avait aussi avoué les meurtres avant de se rétracter. Premier mineur condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, il fut, en 2001, l'un des rares détenus français à bénéficier d'une procédure de révision, qui aboutit à son acquittement. La présence du tueur en série Francis Heaulme à proximité du lieu du crime le jour du meurtre, le 28 septembre 1986, avait été un élément clef de cet acquittement.

Mais lorsqu'il a été entendu sur l'affaire, Francis Heaulme, le "routard du crime" - qui n'a jamais avoué celui-là - a mis en cause Henri Leclaire : il l'aurait vu, ensanglanté, à proximité des lieux du crime ce même 28 septembre 1986.

L'avocat de la famille du deuxième enfant a récemment demandé une expertise médicale
de Francis Heaulme, dont l'état de santé fait planer l'incertitude sur la tenue
du procès
, qui devrait se dérouler en 2017.

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