Selon l'AFP, qui a fait le point avec le Dr François Braun, président du SAMU-Urgences de France, et responsable du dispositif sur l'hôpital de Mercy, à Metz, des cas d'hyperthermie sont à déplorer.
Le médecin était l'invité du 19/20 de ce dimanche 5 juillet en Lorraine.
Une très forte augmentation des appels et un nombre de cas non négligeable d'hyperthermies très graves chez des personnes âgées a été constaté ce dimanche par l'AFP : le Samu a estimé dimanche que la situation sanitaire consécutive à la canicule s'était dégradée dans le quart nord-est depuis ce samedi après midi.
Essentiellement dans les régions de Franche-Comté, Alsace-Lorraine, un peu également en Bourgogne...avec un très forte augmentation du nombre d'appels au Samu", a expliqué à l'AFP François Braun, président du Samu-Urgences de France :
Il y a une activité entre 140 et 160% de l'activité habituelle, avec des appels liés à des pathologies en lien avec la chaleur, en premier lieu des malaises, essentiellement chez les adultes"
Il a évoqué notamment "un nombre de cas non négligeable de pathologies très graves chez des personnes âgées, avec des hyperthermies majeures qui nécessitent des hospitalisations en réanimation".
A l'hôpital de Metz, le Dr Braun a été confronté dans la matinée de dimanche à "deux cas d'hyperthermie à 42 degrés". Ce n'est pas "une épidémie, loin de là", a toutefois estimé le médecin.
Selon lui, dans les services d'urgences, "l'activité est soutenue, mais pour l'instant, elle reste absorbable grâce aux mesures prises et aux alertes du ministère faites sur les hôpitaux".
"Ce sont les Samu qui sont pour l'instant en première ligne", "il n'y a pas beaucoup plus d'interventions de réanimation, mais plus de transport vers les hôpitaux sans qu'on puisse évaluer le chiffre", a-t-il dit.
Le Docteur Braun était l'invité du 19/20 de Lorraine ce dimanche 5 juillet sur France 3.
Il a précisé tout d'abord que les 3 patients hospitalisés sur Metz se trouvaient toujours en "réanimation et soins continus", dans un état plus rassurant qu'au départ. Il s'agit de personnes âgées, qui avaient des traitements pouvant favoriser cet état.
Le médecin s'est aussi livré à un diagnostic plus général...
La situation est tendue en Lorraine, mais aussi en Alsace et en Franche-Comté : les services des urgences voient beaucoup de patients qui se présentent, avec un besoin d'hospitalisation... Les effectifs des SAMU et dans les hôpitaux ont déjà été renforcés : le plus inquiétant concerne la rareté des lits en réanimation ! Si le phénomène se poursuit, il y aura besoin de se réorganiser..."