Coronavirus : les professionnels de la petite enfance se sentent oubliés

Depuis le début de confinement, les professionnels de la petite enfance se sont mobilisés pour accueillir les enfants des personnels prioritaires engagés dans la lutte contre la Covid-19. Pourtant, ils ont le sentiment d’être les oubliés de cette crise sanitaire.

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De nombreux professionnels de la petite enfance se sont mobilisés pour assurer l’accueil des enfants des personnes engagées activement dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, notamment ceux des personnels soignants. Et pourtant, ils se sentent oubliés durant cette crise sanitaire. Ce mercredi 13 mai 2020, Nadia*, employée du multi-accueil Tam-Tam Doudous de la Croix-Rouge française à Faulquemont, en Moselle, sort de son silence pour faire valoir le mérite de sa profession.

La crèche dans laquelle elle travaille a été réquisitionnée par la préfecture de la Moselle pour accueillir les enfants des personnels prioritaires: les personnels soignants et autres personnels en première ligne de cette guerre contre le coronavirus et ce, depuis le 17 mars 2020, jour de l’entrée en vigueur du confinement.

"Nous faisons partie des métiers oubliés"

Chaque jour, Nadia et ses collègues accueillent les enfants de ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. Cependant, la jeune femme a le sentiment que tout le monde a oublié leur métier pendant cette crise sanitaire.
"On parle des femmes de ménages, des éboueurs et autres, c’est très bien, mais nous, on nous a oublié, on ne parle jamais de nous dans les médias durant le confinement. Nous faisons partie des métiers oubliés", déplore-t-elle. "

Si nous n’étions pas là pour garder les enfants des personnels soignants, ils n’auraient pas pu aller travailler pour sauver des vies.
- Nadia, professionnelle de la petite enfance

"Nous sommes fières de pouvoir contribuer à cela", ajoute la jeune femme. Et pour appuyer son propos, elle et ses collègues ont décidé de faire une vidéo.
La vidéo du multi-accueil de la Croix-Rouge à Faulquemont (Moselle), réquisitionné pendant le confinement et la crise du coronavirus. ©Multi-accueil Croix-Rouge - Faulquemont

Prendre les précautions nécessaires

Pour éviter tout risque de contamination des enfants et de son personnel, les responsables de la crèche ont mis en place toutes les mesures sanitaires recommandées par le Ministère de la santé. "On a pris toutes les précautions nécessaires", précise Nadia. "On a désinfecté les lieux et les jouets des enfants plusieurs fois par jour et chacun de nous porte un masque", explique-t-elle.

Pendant le confinement, une centaine de crèches ont été réquisitionnées en France pour rester ouvertes afin d’accueillir les enfants des personnels des hôpitaux, des services d’aide à domicile et des autres activités jugées prioritaires par le gouvernement.

*Nadia est un nom d’emprunt
 
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